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STAGE CNV - « Au Cœur De Soi / La relation à soi »

Mars 2023 - Contrazy (09) - Stage de 3 jours et demi animé par Lise Rodien - Formatrice CNV certifiée du CNVC ® (et ma référente pédagogique)

Journal de bord / 2.1 - Stagiaire

 

Pour rappel. Le présent document est un compte rendu de stage, d'expérience. Il est MA vision, de comment j'ai vécu les choses. Ce sont MES jugements et interprétations, MES prises de consciences, MES doutes, MON questionnement. Les notions que je partage au sujet de la Communication Non Violente, représentent ce que j'ai compris du processus. C'est le témoignage d'un apprentissage, d’un parcours,  d'un vécu et d'une évolution.

Pour conserver au maximum la confidentialité, les noms et prénoms des formateurs/formatrices, de l’ensemble des équipes pédagogiques (assistant(e)s), des participant(e)s, ainsi que, l’intitulé précis des stages ne sont pas mentionnés.

Les noms et prénoms de Lise Rodien, la formatrice du présent stage sont exceptionnellement mentionnés, car elle est ma référente et superviseuse pédagogique. Lise m’a autorisé à la nommer.

 

INTRO Globalement, je (re)découvre que je suis OK pour aller au fond de moi et observer tant que c'est avec tendresse. C'est quelque chose que j'ai déjà commencé à approcher avec l'auto-empathie et avec l'écoute de mes différentes parts intérieures quand je vis des moments difficiles, lorsque je remarque que je suis en train d'avoir des jugements sur mes pensées ou mes actions si elles ne sont pas alignées avec le « Chemin ». J'avais au préalable de ce stage partagé à Lise Rodien, ma difficulté à méditer, à gérer mes inconforts corporels (ce que j'avais déjà rencontré lors d’un stage incroyable de Tantra couple). Le stage « Au Cœur de Soi » m'intéresse particulièrement car je m’imagine y avoir l’occasion de me confronter à mes limites. A ce stade, je crois comprendre qu'il s'agit de nourrir mes besoins de liberté, de choix, de ludique et de sens, dont j'ai besoin pour me mettre en condition de contemplation et d'observation intérieures.

J'avais également à cœur d’y rencontrer enfin Lise, pour la première fois en présentiel.

Ce que je vis de la relation que nous avons commencer à nourrir depuis maintenant 5 mois, à travers des échanges téléphoniques, visio, sms et mails est tellement doux, contenant, encourageant et stimulant que je me suis senti prêt à aborder plus profondément la thématique de la méditation en toute confiance sous le regard et l'accompagnement de Lise.

J'avais la certitude que je pourrai compter sur Lise pour m'encourager à être à l'écoute de mes besoins et de les nourrir pour m'aider à vivre les expériences et les propositions de ce stage et qu'à aucun moment elle n'essaierait de me convaincre de quelque chose. Il en fut ainsi. Pour ce stage, j'en suis à observer « là où ça pousse pour moi et là où non » (où je porte mon attention ?). J’observe ce qui m’aide à me concentrer, à me poser, à vivre la pleine conscience, à me relier à ce qui est à l’extérieur, comme à l’intérieur de moi. Mon intention est de chercher chez moi, par où passer pour accéder à... et non d’agir depuis une exigence de résultats.

Post-it du début de stage : - Vivre le stage dans un contexte de laboratoire - Visiter le fond : me nourrir de pratiques pour apprendre à aller au fond de moi : descendre dans le terrier ! - Ancrer la CNV en moi pour qu'elle se manifeste plus naturellement vers les autres > Besoins : harmonie, équilibre, stabilité, congruence, authenticité, ouverture, douceur, sens, ludique


Logo de Lise Rodien, ma référente pédagogique, dont j'ai réalisé le site internet : https://www.liserodien.com
 

MÉDITATION - VÉRIFIER LE CONSENTEMENT / ADAPTER A SA RÉALITE / FLEXIBILITÉ

J'ai rencontré à nouveau mes limites pendant ce stage, comme je m'y attendais, plus où moins là où je m'y attendais. J'ai fais le choix de les observer, de les accueillir et sans leur donner le pouvoir de m'empêcher de vivre des expériences. > La respiration est souvent au centre des pratiques et ici particulièrement. " L'inspiration, c'est la première chose qu'on fait en naissant, l'expiration, la dernière en mourant. " > 1ère méditation - Observation de la respiration comme elle est sans la juger et sans chercher à la modifier - Je ressens de l'impatience, de l'inquiétude - J'ai des jugements et des pensées et des jugements sur mes jugements - C'est inhabituel de faire le choix d'être là et de faire ça, lorsque d'habitude on fait beaucoup de choses, qu'on croit devoir faire. - J'ai des douleurs dans le bas du dos - Je me suis écouté et j'ai fini par m'allonger, c'était beaucoup mieux. Je reste attentif à ne pas m'endormir - Si on ne sent rien de spéciale, lorsqu'il ne se pas rien, ce n'est pas grave. Rien c'est quelque chose ! > Lorsque je suis en difficulté pour pratiquer une expérience de méditation, le sentiment est une oppression, la sensation physique justement d'une pression dans le thorax depuis l’extérieur vers l’intérieur, il y a de l’impatience aussi. Mon corps dit des choses incontestablement. J’ai ici l'occasion de lui donner de l’empathie et de pouvoir adapter la manière dont je vis le stage, dont je m'approprie les consignes (rien à réussir). Cette posture a pour effet de clairement faire cesser l'oppression et c’est déjà ÉNORME. Je me sens plus relié à moi et donc disponible à ce qui est devant moi, dehors. > J'ai essayé les propositions telles qu'elles étaient formulées et lorsque cela était nécessaire, je les ai adapté à ce qui était bon pour moi et non bloquant. Par exemple, j'ai commencé la plupart des méditations assis et me suis autorisé lorsque cela me devenait trop pénible à bouger mon corps, ma tête, m'étirer et aussi à passer à la position allongé.

Je vérifiai à travers les sensations corporelles sans les juger : « tiens je ressens une tension dans le bas de mon dos en étant assis. Est-ce que j'ai envie de vivre cela ? Quelle position du corps pourrait atténuer ou effacer cette tension sans que je quitte la pratique ? » > Je me suis senti libre également de fermer ou non les yeux lorsque j’en sentais le besoin. Si fermer les yeux aide à se connecter avec notre espace intérieur, le regard focalisé sur un point dans l’espace est un autre moyen. Je suis passé de l’un à l’autre. Il était confortable pour moi d'avoir deux outils. Cela nourrit mon besoin de ludique. « Je suis un enfant de la génération stéréo, je m’ennuie vite en mode mono ». > J'ai aussi essayé la position assise en prenant appui contre un mur, ce qui était bien moins pénible pour moi et me permettait de pouvoir garder une posture stable tout en ayant le dos droit. > La position allongée était de loin la plus agréable, mais j'avais beaucoup de mal à ne pas m'endormir. Et si je m'endors ? Est-ce que c'est grave ? Au pire, je passe un bon moment. Je préfère porter mon attention sur ce dont j’ai profité, plutôt que sur ce que j’aurais « raté » ! Il y a le moment où je dors et il y a tous les moments avant et après. Voici en définitif une bonne occasion de nourrir mon besoin de douceur dans mon apprentissage. > Ce qui se confirme c'est que le mouvement est important pour moi. L'énergie du mouvement me prépare à pouvoir me connecter à l'immobilité, à prendre le temps, à faire une pause, un peu comme si pour pouvoir m'arrêter, il me fallait d'abord bouger : L'immobilité m'est plus facile apparemment lorsqu'elle suit le mouvement peut-être parce qu’elle est plus naturelle, avec une fonction de repos ? Cela me fait penser au mouvement aussi qui m'aide lorsque j'apprends un texte pour un rôle. > La dureté dans la méditation c'est de vouloir un résultat, alors que la douceur offre la possibilité de ne pas savoir où on va, on verra bien ce qu'on va trouver... La méditation c'est partout, tout le temps et pas forcément être assis sur un coussin en fermant les yeux. Envisager cela me donne de la joie. > Je note que je ne gère pas du tout de la même manière l’immobilité dans mon activité de modèle vivant. Cette pratique a toujours été chez moi quelque chose de naturel, contrairement à la représentation que j’ai de la méditation. Lorsque je pose, parfois des sessions de ¾ d'heure dans la même position, je sais parfaitement être immobile dans ce contexte et je remarque aujourd'hui que j'utilise des techniques de balancier du poids, que je m’autorise à bouger une partie de corps en souffrance pour la dégourdir (très professionnellement, sans bouger aucune autre partie de mon corps). J’utilise aussi bcp la projection du regard ou bien je le laisse observer tout ce qui m’entoure, rien ne bouge chez moi sauf mon regard. Il arrive également que je lise tout simplement un livre (ici aussi je m’autorise à bouger pour tourner les pages), ou bien que je récite un texte, que je pense à des projets. Lorsqu’une pose est difficile, je compte les secondes, parfois pendant des sessions entières, je porte mon attention sur le temps qui passe seconde après seconde. Bref je remarque avec du recul que j’ai mis à contribution beaucoup de stratégies soutenantes pour me permettre d’offrir mes services de modèle vivant et surtout de bien le vivre, avec les complexités, les douleurs, les inconforts et aussi tous les autres moments délicieux et créatifs que j’ai pu vivre à travers cette activité.

Je me rends compte que finalement lorsque je pose, je médite (à ma manière).


Espace de travail au gîte Marbois à Contrazy (09)
 

PLEINE CONSCIENCE Peine Conscience Porter son attention sur des détails, sur de petites choses qu'on fait machinalement d'habitude. - J'écris avec un stylo en fer, de couleur noir et métal, assez lourd, froid et doux au toucher > je porte mon attention sur sa forme, son poids, ses matières, son odeur... - Je remarque l'ombre de ma main et du stylo sur le papier (l'intensité de l'ombre selon que je me rapproche ou m'éloigne du papier). Cela me donne envie de jouer avec l'ombre. - J'entends le son de l'écriture, du mouvement du stylo sur le papier. - Mon écriture est quasi illisible (pensée : je vais encore galérer à me relire !) - Je vois la place que prend l'écriture sur le papier. - Je vois les lignes imprimées sur le cahier. - Je note la position de mon corps en écrivant dans le canapé, comme souvent j'ai les jambes croisées (qu'est-ce que j'aime cette position !!!). Je note aussi que ma respiration est assez forte. > J'ai particulièrement apprécié et profité des propositions de balades, seul dans la nature, dans une démarche de pleine conscience. Je remarque que cela nourrit mon besoin de liberté et de choix. J'ai besoin de choisir vers où je vais dans l'espace, j’apprécie que l'espace ici ne soit pas limité contrairement à une salle de travail, j'ai besoin de décider où je vais m'arrêter et pourquoi, où je vais me poser, me faire une place, j'ai besoin de chercher ce lieu, de le trouver par moi-même, d'inventer mes rituels pour pouvoir me préparer à me mettre dans une posture de méditation, de pleine conscience. Je ne sais pas si j’en ai profondément besoin, en tout cas je note que cela génère une énergie chez moi qui fait que je me sens disponible à vivre l'expérience de...

Première sortie en Pleine Conscience Le texte en face du dessin : - Une plume de poule qui vole devant moi, je comprends que je peux la prendre pour la ramener avec moi. - Je porte mon attention sur comment mes pieds, dans la marche, à chaque pas, depuis le talon jusqu'au bout des orteils, s'enroulent autour du volume de chauqe élément sur le sol et comment selon la taille, la souplesse ou la solidité de l'élément, le pied bouge dans tous les sens, grâce aux possibles rotations de la cheville et s'adapte au terrain. Je repense à l'exercice de marche en pleine conscience du stage CNV-Théâtre qui proposait justement de porter son attention sur tout ce qui se produisait en déroulant le pied gauche, le droit, pas après pas en prononçant "Moment" pour un pied "Présent" pour l'autre... - Arrêt devant un petits bois de bambous. C'est le son du vent entre les tiges qui a attiré mon attention et qui m'a arrêté. Je regarde la lumière du soleil passer entre les branches. Je ferme les yeux et laisse mon corps légèrement tanguer selon le vent, à droite, à gauche, devant, derrière... On communique ?

Texte et dessin réalisés pendant une sortie en Pleine Conscience autour du gîte Marbois à Contrazy (09)

- Arrêt devant de jolies petites fleurs bleues et blanches qui se ressemblent tellement de l'une à l'autre, on dirait un copier-coller. Après avoir découvert cette espèce sur cette poignée de fleurs là où je me suis arrêté, en élargissant mon champ de vision, je remarque que le sol en est recouvert partout, des milliers de fleurs... - Je prends un temps contre un arbre isolé, dont le tronc penche franchement. J'entame un massage de ma colonne vertébrale contre ce tronc. Je me souviens d'Isaâ Padovani qui proposait une pratique où il est question de fermer les yeux, de s'appuyer contre un gros tronc d'arbre et de tenter de ressentir ce socle qui nous empêche de tomber, comme un espace dans lequel on est soutenu, accueilli et de noter ce qui nous traverse, sensations, sentiments, pensée (image de du Fils dans les bras du Père...). L'idée étant de pouvoir se reconnecter aux sensations de cette expérience dans des situations où on aurait besoin de s'appuyer sur, de soutien avant d'agir et dans le cas où personne ne pourrait nous en donner. - Prélèvement sur un arbre qui a brulé, d'un morceau de charbon et que j'utilise en tant que fusain pour dessiner. J'aime dessiner des arbres avec de la matière d'arbre et je me dis que l'arbre n'a pas bruler pour rien. - La pluie arrive et intervient sur le dessin. Je caresse une page vierge avec des goutes de pluie tombées dessus, qui imprègnent et déforment le papier, lui donnant un autre relief. C'est comme si je caressais le menton mal rasé de la pluie. > La pleine conscience a un nouveau visage pour moi à présent. Je ne la vois plus comme un état spirituel au dessus du physique, une transe ou une ultra lucidité.

J'ai pu la vivre plus simplement, dans des moments joyeux, d'émerveillement, comme un regard d'enfant qui ne cherche pas à comprendre, juste un regard qui observe la vie, qui découvre comme si c'était en même temps la première et la dernière fois, ou plutôt comme s’il n’y avait pas du tout de fois. La pleine conscience m'est apparemment plus accessible que la méditation. Cette pratique m'enseigne de prendre le temps de vivre, c'est à dire de regarder la vie.

Repas silencieux en pleine conscience Lise nous propose, dans l'idée d'expérimenter la pleine conscience, d'essayer de vivre un repas en silence. L'idée n'est pas de faire tout le repas sur ce mode, mais une partie. Nous nous fixons un temps de 30 minutes à partir du début du repas.

- Il me manque des consignes par rapport à la pleine conscience (que je ne pense pas à me formuler moi-même), un rappel du genre "soyez attentif aux matières, aux odeurs, aux sons...etc...".

- Je pars du coup dans autre chose que l'expérience proposée initialement...

- Je cherche le contact avec les autres et je sens de la frustration parce qu'il n'y a pas assez de contact, je trouve.

- Je suis dans quelque chose plus ludique, dans le jeu, la situation m'amuse et j'ai envie d'en jouer !

- Je cherche à communiquer avec les autres, mais autrement qu'avec le verbal, mais ce n'est pas le sujet du stage. - Je note que les sons de bouche (auxquels je suis très sensible) me sont moins insupportables en groupe qu'en duo.

La cigarette - Je croyais avoir prévu assez de cigarettes pour le séjour, mais je me rends compte que j'ai oublié d'en acheter et cela me préoccupe. Je suis amené à faire des choix : Sois je fume comme ça vient, quand j'en ai envie et puis quand il n'y en aura plus, il n'y en aura plus, ou bien je me rationne pour avoir des cigarettes jusqu'à la fin du stage ? J'expérimente le principe : si je dis oui à quelque chose, je dis non à autre chose et réciproquement. - Je repense à un texte d'Osho sur le sujet du tabagisme (https://www.osho.com/fr/read/featured-articles/body-dharma/beyond-habits) que j'avais lu lorsque je recherchais comment aborder cette question sous l'angle de la méditation et qui évoquait l'expérience de fumer en conscience. Ainsi, je prends un temps pour refaire cette expérience ici et maintenant. > Compassion pour la cigarette : - Durée de vie très limitée, très courte, la pauvre...

- Ça commence comme un éclat, on l'allume, c'est la fête. Et puis, une fois allumée, elle se consume jusqu'à disparaître, elle se consume même lorsqu'on ne tire pas dessus. - Le filtre jaunit, ça fait des tâches, comme peut-être ce qui se produit sur les poumons. - Si on la laisse se consumer jusqu'au bout, il y a une odeur désagréable du filtre qui se consume ! - A la fin, on finit par l'écraser, on se débarrasse d'elle quand on n'en a plus besoin, elle devient un déchet parmi d'autres.

- C'est joli le graphisme sur la partie filtre.

- Il y a plus de plaisir à la fumer en conscience, c'est clair.

Observations sur un parking à St Girons Nous sommes partis avec 3 autres stagiaires faire un tour au marché de St Girons, avant de commencer notre journée de stage. De retour près de notre véhicule garé sur un parking et en attendant le groupe, je m'assoie sur des marches et je tente un exercice d'observation de tout ce que je vois autour de moi. - L'enseigne de la pharmacie, la croix animée par des lumières délivre des messages : ça dit que nous sommes le 00/03, qu'il est 19h58 et qu'il fait 9,5 °. Cela me fait sourire vu que nous sommes le 25/03, qu'il est 08h45 et qu'il fait plutôt bon ici en plein soleil (+ que 9,5° !). Je me raconte que j'ai basculé dans la 4ème dimension !

- Le soleil brille dans le feu arrière d'une voiture garée sur le parking. - Les ombres des voitures garées sur le parking forment comme une œuvre plastique. - Les cloches de l'églises sonnent.

- La chaleur du soleil est bonne sur mon visage et mon cou.


 

CONNEXION A SOI A TRAVERS L’AUTRE ET A TRAVERS LA VIE Tout comme moi - J'ai pu goûter (encore une fois) à la puissance de l'émotion d'être connecté profondément à quelqu'un que je ne connaissais pas, ou à peine, notamment pendant l'exercice où en binôme, nous étions simplement debout face à face, yeux dans les yeux, mains dans les mains pendant que Lise nous lisait un texte. « Je me souviens que tout comme moi, la personne en face de moi à vécu des joies, des peines, tout comme moi il y a des choses dont elle n'est pas fière, tout comme moi elle a perdu des êtres chers...etc... » (Christiane Singer).

- C'était bouleversant. Deux regards conscients de l'humanité qui les relie et qui plongent l'un dans l'autre sans retenue, forment une route qui mène en pleins cœurs, une route douce, directe, sans détour, sans embouteillage, fluide, lisse, une piste qui glisse, une caresse à l'âme qui alors instantanément déverrouille les émotions embusquées afin de préparer le terrain à l'amour inconditionnel. Et le contact des mains aussi m'ont donné à la fois la sensation d'être accueillit et protégé par l'autre et à la fois d'accueillir et de contenir l'autre Je suis heureux chaque fois que je goûte à ce que je vis comme de l'amour inconditionnel. Je pourrais décrire cela comme la sensation d'être connecté à l'essence de ce qu'est l'autre, à l'essence de l'humanité, là où il n'y a plus de mots pour expliquer, pour traduire, quelque chose au-delà même de l'humanité, qui a plus rapport à l'univers, l'ancestral, comme s'il était possible de lire l'histoire de l'humanité depuis son début dans le regard d'une personne.

C'était magnifique, tout doux et très puissant, plein d'amour et de compassion.

- C’est émouvant d’être en lien aussi profondément avec un être humain, cela m’apporte aussi du sens à ce que je vis, le chemin que je suis depuis deux ans. Je me relie à ce que dit Marshall Rosenberg lorsqu'il part du principe que l'être humain a besoin d'être en relation, qu’il a besoin de coopération, d'interdépendance et que sa nature profonde et première est l'amour et la bienveillance.

- Je prend la mesure de tout l'amour qu'il y a en moi et de ma capacité à me relier à l'autre, à le reconnaître comme mon frère, ma sœur d'humanité, le genre de connexion que je ressens naturellement avec les animaux de manière évidente, je commence à le percevoir avec les humains. J’adore vivre des stages. J’adore traverser cette aventure avec un groupe. Un de mes rêves est de vivre des stages pour le reste de ma vie et en donner.

Dyades -Une question est posée au binôme. A tour de rôle, chacun va répondre à cette question trois fois de suite en essayant d'apporter un réponse de plus en plus profonde d'une fois à l'autre. Pour chaque nouvelle réponse, on change de partenaire. Les stagiaires forment un cercle et un deuxième cercle à l'intérieur du premier. Lorsqu'on passe à la réponse suivante et pour changer de partenaire, les stagiaires du cercle intérieur tournent d'un cran vers la gauche ou la droite, les stagiaires du cercle extérieur restent en place. 1 ère question : Qu'est-ce qui en toi n'est pas encore né ? - 1/ La première seconde, tout ce qui est possible et qui n'a pas été vécu ? L'infini. - 2/ Le non fini. - 3/ Ma mort. 2ème question : Qu'est-ce qui donne du sens à ta vie ? - 1/ En fait, je n'ai pas besoin de sens. - 2/ Je ne suis pas là pour quelque chose, je n'ai pas de mission. Avant je vivais en croyant que j'étais là pour quelque chose : l'art, créer, être en dehors du système, aujourd'hui je me fiche d'un supposé "droit de vivre". - 3/ Je suis libre. 3ème question : Qu'est-ce que tu voudrais offrir au monde (proches, moins proches, inconnu, le vivant, au-delà) en tant qu'être humain ? - 1/ De l'amour en approfondissant les relations. - 2/ Ma légitimité d'être au monde en profitant de la vie. - 3/ Raconter mon histoire, transmettre de l'inspiration. Pour cette troisième partie, je chois de ne pas utiliser de mots, je me sers uniquement de mon corps et du mouvement et je raconte cette histoire : Je pars d'un grain de poussière. Cette minuscule petite boule ensuite grossit, grossit, grossit, elle prends du poids, de l'assurance. Il y a d'autres petites boules qui regardent cette boule grossir, ça les inspire et elles se mettent à leur tout à s'autoriser elle-même à grossir, à prendre de la place, à devenir des grosses boules qui compte, avec du poids. Pour finir toutes les boules sont ensemble dans une détente totale.



Gratitudes Quelle gratitude ai-je pour (en identifiant quels besoins on été nourris) : > Quelque chose que j'ai fait ou dit ? - Gratitude pour moi-même d'avoir hier parler gentiment, légèrement, calmement et avec le sourire au chien dans un jardin qui m'aboyait et me grognait dessus > besoins nourris : paix / douceur / stabilité - Gratitude pour moi-même de m'être lever tôt, ce qui m'a permit d'aller visiter St Girons avec d'autres stagiaires > besoins nourris : mouvement / découverte / partage > Quelque chose que quelqu'un d'autre a fait ou dit ? - Gratitude pour une stagiaire qui m'a parlé de la chaux en tant que revêtement pour une déco intérieure > besoins nourris : apprentissage - Gratitude pour Lise d'avoir proposer l'exercice "Tout comme moi..." > besoins nourris : connexion aux autres / communion / vulnérabilité / émotion / tendresse / douceur > Quelque chose que la vie a faite ? - Gratitude à la vie pour la météo, la chaleur en ce mois de mars, qui m'a permit de prendre mon premier repas de la saison dehors en t-shirt ! > besoins nourris : détente / plaisir corporel - Gratitude pour la mouche sui s'est posée sur ma sculpture du cœur en terre > besoins nourris : être présent à ce qui est / reconnaissance > Des choses que nous apporte la vie et (en identifiant quels besoins on été nourris) : - Je suis reconnaissant d'avoir rencontrer ma compagne et de vivre avec elle > besoins nourris : amour / plaisir / expériences / échange et partage / soutien / contribuer / prendre soin - Je suis reconnaissant de vivre en Bretagne > besoins nourris : harmonie / me sentir à ma place / énergie / courage / soutien - Je suis reconnaissant de vivre avec la chatte Moumoutte > besoins nourris : douceur / chaleur / prendre soin / amour - Je suis reconnaissant d'aimer manger, boire, faire l'amour > besoins nourris : plaisir / connexion / intensité - Je suis reconnaissant d'avoir rencontrer la CNV > besoins nourris : puissance / connexion à moi et aux autres / douceur / sens / me sentir à ma place / action / transformation / évolution / authenticité - Je suis reconnaissant d'avoir rencontrer Lise Rodien > besoins nourris : soutien / inspiration / reconnaissance - Je suis reconnaissant de pouvoir m'autoriser toutes formes de créations artistiques > besoins nourris : plaisir / liberté / humour / créativité - Je suis reconnaissant que Thom Yorke soit né et qu'il fasse de la musique > besoins nourris : inspiration / plaisir / voyager / émerveillement / créer - Je suis reconnaissant de ne pas posséder de carte d'électeur > besoins nourris : sens / liberté / authenticité / engagement / cohérence


 

LA RELATION AVEC SOI-MÊME EN CONCLUSION - Être à l’écoute de ce qui se vit à l’intérieur de soi, noter, observer les sensations physiques, les sentiments, voir les pensées, les besoins, être avec tout cela, être avec ce qui est, sans mettre quoi que soit de côté, tout écouter ! : C’est ce que j’ai vécu et que je ramène avec moi. - Être de cette manière accueillante et bienveillante en relation avec moi, ma permis d’éclaircir certains besoins en jeu, d’agir depuis une posture non limitante, de faire des choix conscients, de personnaliser encore plus mon expérience et tout simplement de m’en donner l’accès. La pratique m’a été et sera très soutenante pour vivre la singularité de mon cheminement, ma manière à moi ! Je me rapproche de moi.

Les mots reçus en cadeau de la part mon ami secret pendant le stage Au Cœur de soi, animé par Lise Rodien

Auto-compassion Dans le processus de l'auto-empathie, après avoir ressenti, prendre un temps de pause, d'auto-compassion pour soi (faire un geste vers soi) pour introduire l'observation et l'identification des ses besoins. - Aïe, tu es ... (sentiments, ressentis) mon chéri (à moi-même)... De quoi tu as besoin ?

> Douceur, accueil, amour, humour...

- Quels mots aimeriez-vous entendre ?

> Merci de ta contribution. Quel courage ! Ce que tu es, ça compte pour moi.

Je peux aussi, par exemple, le matin en me réveillant ou le soir en me couchant, poser ma main sur mon cœur et me dire : "je t'aime mon/ma chéri/e"

PPPP Dans mon quotidien, pour pratiquer la pleine conscience, quels seraient les Plus Petits Pas Possibles ? - Etant donné que le mouvement est chez moi vecteur de concentration et d'aide pour accéder à plus de présence, j'aimerais essayer dans mes déplacements, dans mon quotidien, de me connecter à des mini-fragments de pleine conscience de 1 ou 2 minutes en observant la nature, les gens, les objets qui défilent dans mon champ de vision autour de moi, à mesure que je me déplace . - J'aimerais aussi continuer à fumer parfois en pleine conscience.


 

3 JOURS APRES LE STAGE > J'entends de Lise Rodien à mon sujet, après m'avoir observé pendant le stage, dans les moments de travail et en dehors, au sein du groupe, qu'elle perçoit chez moi un aspect qu'elle appelle « rebelle », qui ne lui déplait pas et qui lui rappelle sa jeunesse. Elle ajoute que pour autant, elle a observé que je sais me prêter aux expériences, j'essaie, je me fais ma propre idée des choses, des différentes propositions, je me les approprie, je les adapte à ce que je suis et à ce qui est bon pour moi ici et maintenant. Ce besoin de liberté, je l'avais identifié pendant le stage Tantra Kamundra où j'avais partagé à L'animatrice mes difficultés dans les temps de méditation, à la posture assise, immobile lorsque la pratique s'étendait au-delà des 15 mn et que je vivais comme une oppression ne contribuant pas à ce que je puisse profiter pleinement de ces voyages intérieurs. Elle m'avait dit qu'il est important que je fasse ce qui est bon pour moi et je m'autorise à bouger si j'en ressens le besoin. Je n'avais pas eu le temps d'expérimenter en ce sens, car cet échange était survenu en fin de stage. > Je me relie à ce partage que Lise me fait. Oui il y a une origine « rebelle » dans mon parcours qui est né en même temps que ma découverte de l'art sous toutes ses formes, tant du côté créateur que spectateur. La création artistique me plonge rapidement à l'époque dans la critique, sinon la remise en question d'une société et de l'époque dans laquelle je suis né. Cette posture s'amplifie à mesure que je découvre la culture des années 70 et 60. Ce fut également un positionnement en réaction au milieu familial « matérialiste » dans lequel j'ai été éduqué. Des auteurs comme Orwell, Kafka ou encore Bukowski m'ont permis de naître à nouveau, autrement, avec une conscience émancipée. Plus tard la multitude d'expériences artistiques que je vis en totale liberté m'ancre dans cette voie d'insoumission au système, au dogme que ce soit celui de la politique, du travail, de l'argent, du capitalisme ou de la religion. Les blessures de cœur rencontrées en chemin, l'injonction de « gagner ma vie, voir de la réussir » ont petit à petit refermé mon ouverture initiale, je m'éloigne de l'humanité, m'enferme dans le dogme de « l'anti, le contre ». J'en étais arrivé à 49 ans à me couper de ce monde dont je ne voulais tellement pas faire parti. > Pour compléter ce que Lise a perçu de moi, j’ajoute qu'aujourd'hui, si je ne renie absolument pas cette origine structurante chez moi nourrie de rébellion, je ne me sens plus véritablement dans la posture rebelle qui me demanderait d’être contre ou anti quelque chose. Quelque chose de beaucoup plus paisible, doux et stable s'est installé en moi. Je garde mon sens critique sur le monde dans lequel je vis et je me rebelle là où j’ai besoin de le faire, je me pose toujours beaucoup de questions, je me positionne, j’essaie aujourd'hui d'accueillir l'autre avec ses différences, ses complexités, je respecte son point de vue, je ne rejette plus, je ne suis plus contre ou anti, je suis avec. Je suis d'accord pour ne pas être d'accord. Je veille à ce que cela ne m'empêche pas d'être en relation avec l'autre. Je me sens enfin faire partie de l'humanité et je n'ai plus besoin de m'en séparer pour me sentir la légitimité d'exister, d'être vivant. Aujourd'hui je vis et me construis dans la paix. La guerre à ce jour n’a plus lieu d’être. J'attribue ce basculement de paradigme dans ma vie notamment au fait de ne plus chercher à « prendre ma place », j’agis à présent depuis « j’ai une place », je l’ai reçu par le simple fait de ma naissance, cette place existe simplement parce qu’elle correspond précisément à ce que je suis, ce que j’ai été et ce que je deviendrai. Je note à ce propos qu’elle n’est au fond pas convoitable car personnalisée, je n’ai donc pas besoin de défendre cette place, personne ne peut me la prendre, elle ne conviendrait à personne d'autre qu'à moi.

> Autre partage de Lise Rodien sur ses observations me concernant : « Tu sais bien parler, mais tu sais aussi te taire ! Et lorsque tu fais l'effort de laisser l'autre s'exprimer jusqu'au bout, je sens que ce que tu dis alors ensuite, tient compte de ce que tu as entendu ».

J’ai confié à Lise que ce n'était pas chose aisée pour moi, car dans mon fonctionnement historique je coupais beaucoup la parole, tout en m’étant très désagréable qu'on me la coupe à moi-même.

C’est une pratique que j’essaie d’avoir, que celle de me taire en gérant mon impatience « pleine de vie » à m'exprimer.


> Je note que l'expérience que j'ai pu avoir avec un stagiaire pendant le stage CNV d'approfondissement : « L'empathie » a été très modélisante en ce sens.

J'ai pu vivre 20 minutes d'écoute empathique silencieuse.

Ce fut très inspirant et une ressource pour calmer mon impatience à m'exprimer : avoir le temps de réfléchir en même temps que je parlais, pouvoir prendre ce temps, sans que les moments où je ne parlais pas ne soient saisis par mon interlocuteur pour prendre la parole, ce fut précieux, doux et paisible.

Je n'avais jamais vécu cela : avoir le temps de m'exprimer, de développer, de déplier ma pensée en temps réel dans un échange avec l'autre.

Peut-être que cette expérience commence a s'ancrer en moi et m'apporte plus de souplesse sur mes impatiences ?

Je n'en ai pas encore eut l'occasion, mais j'aimerais beaucoup expérimenter de faire des demandes d'écoutes empathiques silencieuses pour me donner la chance de pouvoir, de nouveau vivre ce type de moments qui m'a tant apporté.


Dessin réalisé pendant une autre sortie en Pleine Conscience autour du gîte Marbois à Contrazy (09)
 

META > A la fin des tour de parole en grand groupe, suite à une expérience, Lise prend toujours le temps de demander aux personnes qui ne se sont pas exprimées si c'est ok, si on peut passer à la suite du stage : "Quelqu'un se sentirait-il frustré de ne pas s'être exprimer ?". > Dans le cadre d'un partage en Grand Groupe, lorsqu'un stagiaire pendant son temps de parole, prend beaucoup de place et de temps et/ou lorsque la charge émotionnelle est très présente > proposer de prendre un temps pour échanger et accompagner la personne en dehors du temps de travail et/ou s'il y a des assistants présents à ce stage, il est possible de le faire en temps réel en sortant du groupe pour un moment d'écoute empathique. Si ce que partage la personne est vraiment très dur, je gère et je demande éventuellement aux autres personnes du groupe, comment ils se sentent avec ce qui vient d'être dit. > Je suis garant du cadre.


Vue de la nature environnante depuis la terrasse extérieure du gîte Marbois à Contrazy (09)
 

AUJOURD’HUI (Novembre 2023)


8 mois après ce stage, il me revient souvent en mémoire et en référence.


> J’ai eu l’occasion de mettre en pratique la prise de conscience que j’avais eu pendant le stage « Au Cœur de Soi » au sujet de la rencontre avec soi-même dans l’accueil de tout ce qui se manifeste.

J’expérimente de faire avec ce qui est là, de vivre une autre gestion du temps et des priorités en fonction de ce qui est présent.

Les moments désagréables restent désagréables, peut-être un peu moins, ou plutôt moins longtemps et ils sont devenus aussi intéressants à présent que les moments agréables et inspirants, en tout cas assez pour recevoir de l'attention.


> Par exemple de début Mai 2023 à fin Août 2023, j’ai passé beaucoup de temps à créer et à m’occuper d’un potager. Cette expérience a été extraordinaire en soi et aussi très riche pour mon apprentissage de la CNV, associé à de la permaculture.

Je me suis foutu une paix historique et monumentale pendant cette période sur tout ce que je « devais » faire, en faisant passer ce merveilleux potager en priorité absolue.

Très belle connexion avec le vivant à travers la terre, les légumes et les animaux et aussi à travers le mouvement du corps largement sollicité, beaucoup de gratitude pour la générosité de la nature.

Bref une expérience géniale que je reconduirai en 2024.

Là où je fais le lien avec le stage « Au Cœur de Soi », c’est combien cela à contribuer pour moi de m’écouter (d’être en relation avec moi-même) et de suivre ce projet de potager qui a pris toute la place et m’a tant apporté. Si dans le stage j’ai pu vivre « faire à ma manière », dans l’expérience potager j’ai pu aussi expérimenter « faire à mon rythme » tout en éprouvant « C'est comment de faire avec le rythme de la nature ? ». Penser à la CNV, en écoutant de la musique, en m’occupant de la terre et de tout ce vivant était un moment très fort et fortement agréable.

C’est inspirant de goûter à se faire confiance.

Je gagne en confiance, en sérénité, je suis en relation avec moi-même. Je me reconnais une incontestable légitimité et singularité.


> Je crois que mon parcours pédagogique est en train de se modéliser sur ce principe. Je fais, j’avance à ma manière, à mon rythme; Lise Rodien m’encourage complètement en ce sens, je suis dans ce qui est bon pour moi et je note que cela contribue généreusement, tout va bien.


> Dans mon quotidien, accueillir mes inconforts au lieu de mettre toutes les stratégies à l’œuvre pour les éviter, à générer de la créativité dans ma manière de les gérer, m’apporte de l’ouverture quant aux choix possibles. J’expérimente concrètement un monde moins binaire. > Un autre truc que je ne sais pas où mettre alors je le mets là : Ce qui dommage dans les stages de développement personnel, c'est que c'est pas évident de trouver des potes couche-tard, ou des personnes qui aiment bien picoler un peu ! ! !

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