STAGE CNV - Module d’approfondissement : La comparaison
Décembre 2023 - Paris (75) - Stage de 2 jours animé par une formatrice certifiée du CNVC ®
Journal de bord / 2.5 - Stagiaire
Pour rappel. Le présent document est un compte rendu de stage, d'expérience. Il est MA vision, de comment j'ai vécu les choses. Ce sont MES jugements et interprétations, MES prises de consciences, MES doutes, MON questionnement. Les notions que je partage au sujet de la Communication Non Violente, représentent ce que j'ai compris du processus. C'est le témoignage d'un apprentissage, d’un parcours, d'un vécu et d'une évolution.
Pour conserver au maximum la confidentialité, les noms et prénoms des formateurs/formatrices, de l’ensemble des équipes pédagogiques (assistant(e)s), des participant(e)s, ainsi que l’intitulé précis des stages ne sont pas mentionnés.
INTRO > Le stage commence avec les échanges pratiques traditionnels, logistique, accords de groupe, etc…
Confidentialité
- C’est la première fois où je m’autorise l’expression authentique à propos de la confidentialité, dont j’ai partagé en n’avoir aucun besoin et en posant que chacun, chacune pouvaient se sentir libre de me mentionner, d’utiliser des photos de moi, mon image, etc…
J’ai agis à partir de l’hypothèse « celles et ceux pour qui cela pourrait contribuer de se sentir libre de … ». J’ai préciser également que j’étais en même temps respectueux du besoin de confidentialité des personnes du groupe qui se sont exprimées sur le sujet.
- Ce qui m’a amené à mentionner à cette occasion, mon travail éditorial concernant le présent Journal de bord et mes comptes-rendus de stages. J’ai précisé que lorsque je parle d’une expérience vécue avec un stagiaire, je ne mentionne pas de prénom. J’ai précisé également que la nature des publications est centrée sur mon expérience des stages, sur mon parcours d’apprentissage de la CNV et que cela s’inscrit dans une démarche autogérée de projet pédagogique s’inspirant des demandes d’A-certif aux parcourants de la certification.
- J’ai pu noté une forme d’inquiétude chez certaines personnes lorsque j’ai mentionné la publication en ligne de mon journal de bord. Je fais le lien avec ce questionnement que j’ai sur la confidentialité quant à la démarche authentique de cheminement que je m’autorise via ce travail et sur comment cela peut être reçu notamment par les formatrices et formateurs.
- J’ai pu aussi noté une forme d’intérêt : certaines personnes se sont montrées curieuses et ont exprimé le souhait de lire mes écrits. Je vais donc commencer prochainement un partage de contenu (notamment avec ma référente) pour recueillir des réactions venant peut-être répondre encore un peu plus aux questions que je me pose. Me vient aussi l’envie d’un partage systématique aux formateurs/trices, suite à un stage pour la vérification de confidentialité et aussi pour leur offrir de la « matière feedback » pouvant contribuer.
- La démarche que je me suis autorisée ici, m’a placé dans une posture de vulnérabilité, reliée entre autre à une part qui raconte « Tu fais encore ton original… évidemment sur le volet de la confidentialité » et qui me fait éprouver de la solitude. La vulnérabilité du moment est la rencontre entre cette part et une autre, celle qui agit avec une intention d’authenticité et s’expose.
- Je célèbre ainsi, avoir pu indirectement faire avancer le travail qui me préoccupe actuellement, à travers cette expression authentique, en clarifiant notamment avec la formatrice l’intention de ma démarche et mon accord à partager mon document.
Intentions / Attention au début du stage : - J’ai appris que les comparaisons peuvent être un facteur bloquant dans la communication; aussi je viens déjà pour éprouver mon jugement de ce fait sur la comparaison.
- Je viens aussi pour rencontrer la comparaison (en OSBD notamment) et pour tenter d’en voir sa beauté, comme pour les croyances, la colère ou pour les jugements.
- Et enfin j’aimerais identifier si, en quoi et comment la comparaison peut être soutenante.
- Je suis également venu à ce stage pour rencontrer la formatrice qui fait parti des personnes dans le réseau CNV ayant répondu à mes demandes. Nous avons pas mal échangé par téléphone au préalable et nous avons pu identifier un intérêt commun pour la thématique du Chacal, avec une ouverture pour la co-création et co-animation d’un nouveau stage sur lequel nous pourrions collaborer, comme je l’ai fait avec Sandrine Leroux pour le stage CNV & Corps. Depuis le premier stage des modules 1,2,3, j’ai eu l’envie et l’idée de créer un stage sur la thématique du Chacal, pour laquelle je fais un parallèle évident avec le théâtre et qui m’inspire beaucoup. J’ai eu tout de suite l’élan d’évoquer à la formatrice une collaboration, Je repense à ce qu’un parcourant de la certification m’avait confié quant à sa préférence pour la co-animation; je me sens aligné avec cette envie de co-animation. J’observe encore plus de joie et d’énergie se manifester lorsque j’imagine un projet collaboratif de stage sur le Chacal, qu’en imaginant un projet solo. Cela nourri également mes besoins d’action, d’apprentissage sur le terrain par l’expérience, de rencontre, de créativité, d’interdépendance, de sens.
Je reviendrai sur ce projet d’ici quelques mois.
>>> Mise à jour Mars 2024 La formatrice ayant prit conscience qu'elle n'aurait finalement pas l'espace et la disponibilité pour se lancer dans cette aventure, elle s'est retirée du projet. J’ai pris le temps de me questionner sur comment rebondir sur cette nouvelle. J’ai accueilli très sereinement ce changement de programme, car je sais que d’une manière ou d’une autre, je ferai ce stage sur le Chacal. Je souhaite pour autant toujours rester dans un cadre de co-création et co-animation. J’ai d’abord songer à chercher un nouveau partenaire, stimulé par le fait de découvrir une nouvelle personne, une nouvelle façon d’animer, etc… Et puis je me suis dit qu’une autre option très intéressante serait de proposer à ma partenaire actuelle, Sandrine Leroux, la création de ce nouveau stage, afin d’approfondir notre collaboration, ce qu’elle a accepté. A suivre….
Un stage création > La formatrice pose, après les échanges pratiques que le présent stage est une création. Cela me met en lien direct, car je suis curieux particulièrement sur ce terrain.
Comment transformer la comparaison :
- en infériorité > en inspiration ?
- en supériorité > en compassion ?
Que vous évoque la comparaison ? - L’école : meilleur que…, moins bon que… - L’éducation : « Regarde le petit garçon, il ne pleure pas… » - Nous éloigne de ce qu’on est - Comment mesurer notre singularité et celle des autres ou les progrès, les évolutions, sans la comparaison ? Impacte de la comparaison ? - Ne favorise pas le lien - Dévalorisation - Victimisation - Intention de contribuer ou d'éduquer ?
- Induit la compétition - Découragement - Moralisateur - Incite à se justifier, à argumenter - Contre-productif
- Aussi désagréable pour qui l’évoque que pour qui la reçoit.
- Déséquilibre dans l’énergie
- Effet de vase communiquant : l'un se dévalorise, cela revalorise l’autre et réciproquement ou par exemple si on est dans une position – et l’autre +, on va chercher quelque chose de – chez l’autre ou de + chez nous pour rééquilibrer.
APPROCHES ET PRATIQUES DE LA COMPARAISON
Matrice des positions de vie
> L’analyse transactionnelle, d’après Eric Berne, identifie quatre positions de vécu de la comparaison - / - , - / + , + / + , + / - .
Nous utiliserons beaucoup ce tableau au cours du stage et nous verrons les interconnexions entre les différentes positions.

Remonter dans le temps avec la comparaison > Une comparaison en - / - , - / + , + / + , + / -, dont on se souvient et qu’on a eut :
> Hier :
- / - > avec une amie, au sujet de la politique et des actions du gouvernement, « Ils m’écœurent. Ouais moi aussi… Ouais les bâtards... »
> Il y a une semaine :
- / + > Ma compagne fait des travaux en bas pour la maison, pendant que moi je travaille à rédiger mon journal de bord : Elle agit pour nous / J’agis pour moi !
> Il y a 1 an :
+ / - > : A présent je fais de la CNV / Il y a 1 an, je n’en faisais pas !
> Il y a 5 ans :
- / + > Je n’ai pas de vie sexuelle / Toutes les personnes qui ont une vie sexuelle épanouie
> Il y a 10 ans :
- / + > Je galère tellement financièrement / Toutes les personnes qui ont les moyens de se sécuriser financièrement
> J’ai 15 ans :
+ / - > Je suis libre, je choisi ma vie, j’ai une production artistique / pas toi mon père, ta vie est pauvre
> J’ai 7 ans :
- / + > Tous les soirs, je rentre trop tard avec mes parents pour pouvoir voir en entier l’épisode du jour de Goldorak à la télé / Tous les enfants qui peuvent voir tous les jours l’épisode de Goldorak !
- C’est un exercice que j'ai trouvé très intéressant, qui m’a permis de voir la variété des types de comparaisons à travers les âges.
- Du point de vue méta aussi, je crois que cet exercice peut faire d’une pierre, deux coups et permettre d’identifier des situations qui pourront éventuellement être utilisées ensuite pendant le stage
Echauffement : connexion à travers une comparaison
> Choisir un/e partenaire. En silence, à travers le regard, partager comment on se sent ici et maintenant. Puis, dans un deuxième temps, observer une comparaison entre soi et l’autre, une ressemblance ou une différence. Et changer de partenaire pour reproduire l’expérience.
- Je remarque que l’énergie change dans mon corps lorsque je passe à la comparaison et que cette énergie n’est pas désagréable, Je me sens en lien avec l’autre. Ca me plait d’être en lien ainsi, ça nourrit mes besoins de jeu, de légèreté, d’harmonie. Je me demande si les autres participants notent également ce changement d’énergie ?
- Je note que l’exercice est moins pertinent pour moi, sans le regard de l’autre. Par exemple lorsque le partenaire a les yeux fermés, je reste le regard fixe sur ses yeux fermés, c’est une expérience étrange pour moi, comme si je tentais de voir ses yeux à travers ses paupières.
Travailler une comparaison en position - / +
> 1 : A] raconte sa situation où il se compare à quelqu’un d’autre en infériorité
> 2 : A] laisse pisser son chacal au regard de cette comparaison / B] est le pote Chacal, il encourage A] à laisser s’exprimer le Chacal chez lui / C] observe et note les jugements exprimés par le Chacal de A]
> 3 : A] reprend certains de ses jugements en les reformulant / C] lui offre une écoute empathique en OSB / B] intervient éventuellement pour relancer le chacal si besoin
> 4 : A] pratique à haute voix l’auto empathie sur ses parts chacal / C] intervient éventuellement en girafe de secours si besoin / B] intervient éventuellement pour relancer le chacal si besoin
- Posture Je suis A]
Ma situation est une situation résolue du passé; je n’en avais pas de pas résolue. Je note que dans mon quotidien, je suis à présent tranquille avec ce qui pourrait s’apparenter à de la comparaison en - / +. D’une part ça ne se présente plus et dans le cas contraire, je me laisse traverser et je cherche à en apprendre quelque chose.
" Moi qui n’ai plus de vie sexuelle depuis 5 ans comparé à tous les autres qui ont une vie sexuelle épanouie ! "
- C’est pas juste
- Comment j’ai pu être à ce point incapable de changer la situation, d’apporter à l’autre ce dont elle avait besoin ?
- Comment j’ai pu à ce point de pas me respecter ?
- Y en a d’autres qui aurait trouver des moyens ?
- Est-ce que je suis un vrai mec si dans un cas pareil, je ne vais pas voir ailleurs ?
- C’est moi le problème dans cette histoire ! C’est normal que j’en souffre !
- Et d’ailleurs à quel point eux-mêmes ont-ils vraiment une vie sexuelle épanouie, ou bien se racontent-ils qu’elle est épanouie ?
>> Il y a ici beaucoup d’aspects, dans ce que j’ai pu noter de mes jugements, que j’ai déjà traité personnellement, c’est en ce sens je trouve, que la "situation résolue" ne contribue pas dans l’expérience proposée. Du coup je ne découvre pas grand chose, à part ce qui jaillira à la fin de l’exercice : Mon présent va bien, même si mon passé souffre. Aurais-je un jour les moyens de guérir un fragment de passé, de l’adoucir ? Cela est-il au service de mon présent qui va déjà bien ?
>>> Mise à jour Mars 2024 Ceci résonne particulièrement aujourd’hui pour moi : j’ai récemment suivit un stage IMAGO, où j’ai pu via des dialogues, des souvenirs du passé, expérimenter des tentatives de guérisons de blessures ou de situations actuelles, à travers la guérison, sinon l’apaisement de blessures dans le passé.
- Posture Je suis B]
Je note ici dans ma posture pote Chacal, que j’ai été plus Chacal, que pote : J’ai joué mon Chacal à fond en stimulant A], mais du coup, je me suis fais avoir par le côté dramatique ici encore. Quand je vois que j’étais déconnecté de l’impact sur A], qui, à un moment en avait probablement assez, traversé par des larmes, j’expérimente ici encore clairement la limite du jeu et je vois de nouveau l’intérêt et la vigilance de se poser la question « est-ce au service de… » avant d’agir !
- Posture Je suis C]
Je note que la posture de l’écoute empathique avec reformulations des jugements en besoins non satisfaits, est toujours une posture où je ne me sens pas à l’aise... Je me sens comme une faiblesse ici pour ce qui est de la reformulation; je vois que je ne me fais pas confiance pour ce qui est de proposer des hypothèses, comme si ce serait trop désagréable de tomber à côté. Je vois que mon envie de contribuer met en péril ma présence à l’autre et je vois aussi une injonction de réussir ou plutôt de ne pas vivre l’échec, qui n’est pas au service de mon apprentissage.
C’est un point intéressant sur lequel j’ai envie de me mettre mon attention.
- Je vois dans cet exercice une sorte de piste de danse, mais sans l’effet justement de se déplacer d’une zone à l’autre. Je vois ici que le principe de la piste de danse est ancré en moi. Je comprends que c’est modélisant pour moi d’être debout et de matérialiser les différentes parties de mon travail avec les mouvements, les déplacements que proposent les pistes de danse. Je vois aussi qu’être assis ne favorise pas mon accès à l’énergie du Chacal.
Travailler une comparaison en position + / -
> 1 : A] raconte sa situation où il se compare à quelqu’un d’autre en supériorité / B] est en écoute empathique, au besoin soutien soit en pote chacal, soit en girafe
> 2 : A] laisse pisser son chacal au regard de cette comparaison.
> 3 : A] offre de l’empathie à la personne à qui il se compare en supériorité
> 4 : A] offre de l’empathie à sa comparaison où il se sent supériorité
> 5 : A] pratique à la fois une reformulation empathique de l’autre et une expression authentique de sa comparaison > Ce qui l’amènera peut-être à reformuler sa comparaison initiale, à la fois en compassion et en inspiration
- 1
Ma situation est une situation résolue du passé;
" Moi qui ai une vie riche, où j’ai une production artistique, où je suis libre et paie pour cette liberté en confort matériel, au regard de toi (papa) qui a une vie pauvre, sans passion, dépendante, contrairement à moi, du matériel ! "
- 2
- C’est clair ! J’aimerais pas être à sa place ! Le pauvre !
- Comment veux tu communiquer avec lui dans ce contexte ?
- C’est une impasse, c’est se taper la tête contre un mur.
- Moi je sais ce que c’est que la liberté ! Plutôt mourir libre que de vivre enchaîné !
- 3
J’imagine que mon père puisse se sentir humilié, non reconnu pour tous ses efforts, jugé comme ayant raté sa vie, étiqueté… et que tout cela ne favoriserait pas du tout le lien entre nous, au contraire, que cela stimulerait mon père avec le risque, qu’à son tour, il ne tombe lui-même dans le jugement par réflexe défensif.
> Je ressens de la compassion lorsque j’imagine l’impacte que ce que je dis pourrait avoir chez lui
- 4
M’apparaissent les besoins nourris d’authenticité, de mesurer l’évolution, de reconnaissance dans cette comparaison en supériorité que je proclame.
Je vois qu’il y a en même temps des besoins non satisfaits de connexion, de prendre soin, d’inspiration, de contribution.
Si me relie à l’impacte sur mon père, que pourrait générer cette comparaison dit en l’état, j’envisage une probable contre productivité.
J’ai donc ici une parfaite occasion d''apprentissage et de reformuler pour chercher le lien tout en restant authentique
- 5
« Je vois que j’ai un jugement sur ta vie qui serait pauvre et pourtant je ne sais pas grand chose de ta vie. Je crois que la mienne est mieux que la tienne, plus intense et je crois que tu n'en sais pas plus sur moi, que moi de toi. En tout cas ce que je voudrais te dire, c'est que j'adore ma vie, que je me sens libre, même si c’est difficile financièrement et que tout ça vient pour beaucoup de ma production artistique. Quand je regarde ta vie à toi, je me raconte que ce qui est important pour toi, c'est la sécurité financière, le confort matériel. Qu'est-ce que je sais d'autre ? Et je me dis aussi j’aimerai tellement que tu ais accès à ce que je vis moi. »
- Ce qui me vient au bout de cet exercice, suite à la reformulation de la comparaison, c’est une demande finalement de connexion, d’échange, d’apprentissage : l'inspiration, l’élan d'agir ! > « Serais-tu d’accord pour me raconter ta vie, tes passions (ou absences de passions) passées, présentes, à venir ? »
- J’ai vécu avec cet exercice, l’expérience où une comparaison qui, au départ, ne permet pas de vivre le lien et engendre des jugements, du binaire, se transforme en une énergie de vie, au service du lien, pouvant à la fois être porteuse d'empathie et témoigner d'une authenticité. Le processus d’empathie me donne accès à la compassion, celui de l'authenticité à l'inspiration.
- Ce qui se transforme aussi dans ma position initiale de comparaison + / -, c’est que si l’autre, me rejoint en +, c'est tant mieux et nous pourrons célébrer, mais même s'il restait en -, je me sens aligné dans mon +, je vis le + pour moi et non plus sur l'autre.
> J’entrevois ainsi donc la beauté de la comparaison accueillie en CNV.
Recevoir une comparaison
> Le groupe sur deux lignes, forment des binômes où l’un évoque une comparaison, l’autre la reçoit. On varie les positions - / - , - / + , + / + , + / - . Les points évoqués ci-dessous s'appuient sur tout ce que nous avons expérimenter depuis le départ. Je n'en dresse que la liste.
- 1 : Entendre la comparaison
- 2 : Auto empathie expresse + Expression du Chacal
- 3 : Expression authentique ou écoute empathique et/ou les deux.
- 4 : Reformuler la comparaison initiale
Travail parallèle sur l’estime de soi
> Proposition d'un exercice de visualisation à partir d’un arbre.
- J'ai essayé, je ne suis pas vraiment rentré dedans.
- Je note que dans le principe de visualisation, que je compare au rêve éveillé, je suis moins sensible à une image que l’on me demande de visualiser. L'expérience me semble plus profonde lorsque je laisse venir une image qui vient de moi et que je peux vivre l'exercice à partir de cette image, comme j’ai pu l’expérimenter au cours de plusieurs rêves éveillés lors de séances d’hypnose.
CONCLUSION
- J’ai bien profité de ce stage, que j'ai vécu vraiment comme de l'approfondissement, c’est à dire : pratiquer le processus en l’adaptant minutieusement à différentes thématiques. Je reste émerveillé de constater à chaque stage, combien chez moi, la CNV adoucie tout sur son passage, quant bien même les moments difficiles traversés. Chaque stage ancre en moi le sens d’une bonne partie de mes efforts au service de mon apprentissage.
- Pour clôturer ce stage et pour mon retour dans le quotidien, je me propose de me souvenir de la beauté, sinon de l’utilité de la comparaison, de l’accueillir et lui faire une place aux côtés des jugements, des croyances, de la colère, du chacal et des autres messagers...
- Les comparaisons sont une belle occasion de plus pour pratiquer l’auto empathie, l’écoute empathique et l’expression authentique.
- Chaque occasion, chaque situation, lorsque je peux l’accueillir avec bienveillance, est une chance de pratiquer dans un élan d’apprentissage, d’inspiration et de compassion.
RESSOURCES
> La Communication NonViolente avec les enfants - Edith Tavernier : La CNV en famille et au quotidien : Retour d’expérience > La Communication NonViolente à l’usage de ceux qui veulent changer le monde - Nathalie Achard > Mon jardin CNV - Application Françoise Keller : https://concertience.fr/mon-jardin-cnv/
J’ai entendu : > Ernest Hemingway : « J’ai appris en 3 ans à parler et 40 ans à me taire »... Je souris. > « Je deuille mes stratégies, je ne deuille pas mes besoins » : je me sens aligné avec cela. > J’ai noté une remarque de laquelle je ne sais pas trop encore quoi faire, mais qui éveille ma curiosité…et que j’entend avec un fond d’injonction en sous texte, qui fait que je me méfie : « Si je fais de la CNV, je suis plus responsable dans la relation .».. à suivre…
>>> Mise à jour Janvier 2024 : Comme j’en parlais en introduction de ce compte rendu, j’ai donc commencé à faire lire mes notes de stages. Voici un premier bénéfice où j’ai pu recevoir de la formatrice un complément d’info au sujet de la question ci-dessus :
Précision sur "Si je fais de la CNV, je suis plus responsable dans la relation". C'est plus subtil que ça. C'est plutôt, faisant de la CNV, j'ai plus de ressources que l'autre pour créer les conditions d'une relation de qualité. Je n'ai pas plus de responsabilité dans la relation - chacun sa part. Mais ayant plus de ressources et de moyens pour être en relation, c'est plus à moi de faire le 1er pas car l'autre n'aura pas ou moins de ressources pour le faire. Ne pas attendre de l'autre qu'il le fasse ou ne pas attendre une forme de réciprocité à ce niveau-là. Et après cela reste un choix en fonction de ses propres disponibilités/ possibilités du moment, de reformuler/ être dans l'empathie,.. ou pas. Un des objectifs de la CNV est de m'aider à rester en lien et à dialoguer avec des personnes qui ne connaissent pas/ ont moins de ressources/ capacités. On pourrait prendre l'exemple « je parle en Anglais avec une personne étrangère qui maîtrise moins bien l'anglais que moi ». Si j'ai envie d'un échange long/profond, il se peut que je fasse un peu plus "d'efforts" de reformulation, d'aller plus lentement, de choisir des mots plus simples... ou aider à traduire quelque chose... > Utilité de la comparaison Sur une échelle de l’évitement à l'attirance, la comparaison peut être utile pour définir notre statut et mesurer l’équité de ce que nous vivons, ou mesurer chez l’autre des choses, des valeurs qui sont importantes pour nous.
META - J’ai apprécié le soin de la formatrice à prendre soin du groupe lorsqu’elle a proposé aux participants d’identifier celles et ceux qui se connaissaient au préalable, afin de potentiellement poser que le contact peut-être de ce fait plus facile entre certaines personnes en tout début de stage. C’est quelque chose qui m’inspire quant à la posture que je souhaiterai avoir en méta. - J’avais du mal avec la piste de danse au début de mon apprentissage, je n’y trouvais pas bien ma place, là debout avec mon corps. Et dans la posture d’accompagnant peut-être encore plus : trop proche de l’autre, pas assez… ? - Aujourd’hui c’est un outil qui est très modélisant pour moi, qui m’ouvre à une double conscience : La conscience sur la thématique de la piste de danse et le support piste pour la conscience de ce que je suis en train de faire. C’est modélisant pour mon cerveau, pour l’intégration du processus :
- de pouvoir travailler en mouvement - de visualiser des repères dans l’espace avec les différentes étapes sous forme de feuilles titrées
- d’avoir une ligne de direction sur laquelle je peux voir mon évolution La piste de danse me donne la conscience de comment le processus s’applique à toutes thématiques : Il y a la base OSB, sur laquelle on aménage des espaces selon la thématique, on fait des détours en passant pas l’expression du Chacal, plus ou moins d’auto empathie, d’écoute empathique, d’expression authentique, des demandes… > Comment affiner, comment être de plus en plus fin dans le dosage d'écoute, d'expression en accueillant de manière singulière chaque situation. - J’ai observé et entendu chez plusieurs stagiaires, qu’explorer la position du chacal semble réjouissant dans le cadre sécurisé du stage. Je célèbre ces observations, à chaque fois qu’elles m’apparaissent dans un groupe, car je me dis que ce projet de stage sur le Chacal va vraiment contribuer ! - J’ai noté aussi au cours d’un exercice : une personne évoque une comparaison à son partenaire qui la reçoit. Cette première s’excuse, car elle voit qu’elle s’est un peu lâchée dans son jeu dramatique pour annoncer la comparaison et que c’était peut-être trop. Son partenaire pose sa réalité, en partageant qu’au contraire pour lui c’est un plus et que ça l’aide à être dedans, de mieux vivre la situation (...ou comment démystifier ce que se raconte l'autre, en partageant sa réalité...).
- J’ai ici un exemple de ce qui me motive lorsque je m’exprime au sujet de l’implication dramatique des stagiaires pour certains exercices. C’est ce que je pressens depuis mon expérience du jeu dramatique. Autant j’ai pu noté que le jeu peut parfois ne pas être au service des stagiaires, d’un exercice, d’une expérience, autant là je vois, ponctuellement sur une personne, que pour elle cela contribue et la soutien dans « vivre l’expérience ». Je touche ici un aspect qui m’intéresse particulièrement : > Comment utiliser le théâtre dans la création d’un stage, en identifiant là où il est pertinent et à quelle dose ? > Comment ouvrir un accès à l’énergie de la théâtralité, sinon la dramaturgie à des stagiaires qui peut-être n’ont aucune expérience en le domaine, voir des croyances limitantes à leur égard ? Cette réflexion m’aide à clarifier mes intentions dans la posture co-création, co-animation. Cela va m’aider aussi à clarifier ce que je peux apporter dans un projet et où porter mon attention pour être au service du stagiaire et de la thématique du stage. - Je note également, une fois de plus, que ça ne contribue toujours pas pour moi les peluches Chacal et Girafe, particulièrement pendant un temps d’exercice ou de parole ! Cela aurait même tendance à m’entraver dans ma concentration, ma sincérité, il y a un truc qui dit « je n’y crois pas… ». C’est un aspect important pour moi et qui fait parti de mes motivations dans la création d’un stage sur le Chacal.- J’ai été rapidement activé par l’univers graphique de la Communication NonViolente (et de manière générale par le folklore de l’univers du développement personnel, du bien-être, du spirituel, etc.... Beaucoup de dessins, d’illustrations, des outils pédagogiques composés de marionnettes, de peluches, du matériel très coloré, plastifié, m’évoquant le monde de l’enfance et qui, je me raconte, participent certainement à l’expression du jugement : « la CNV c’est le monde des bisounours ». Je n’ai pas de problème avec vivre dans le monde des Bisounours, mais il est vrai que cette représentation graphique me semble limitée et me demande d’ancrer ma pratique à travers un filtre esthétique qui ne correspond pas à ma réalité. Je ne m’y retrouve pas quant à certains aspects que je vis avec la CNV, comme par exemple la puissance de la vulnérabilité, de la responsabilité, la sérénité, la détente, le corps, le mouvement.
- La CNV est un processus jeune, il a encore bien le temps d’évoluer avec son contexte.
Une part de moi qui aime créer me suggère que je puisse m’approprier les différents éléments de mon apprentissage en les personnalisant à l’image de ce que je vis et cela me donne envie de proposer aussi l’expérience à d’autres.
- Je note pour autant en parallèle que je vois souvent chez les autres une tendresse particulière pour cette connexion au monde de l’enfance.
- Contrairement à ce que j’ai partagé ci-dessus au sujet de l’univers graphique « bisounours », j’ai apprécié particulièrement le graphisme des paperboards qu’a réalisé la formatrice (je n’ai malheureusement pas de photos satisfaisantes pour illustrer mon appréciation). Je les trouve claires et singuliers, se démarquant d’un environnement graphique composé de cœurs, de soleils et de bonhommes OSBD. Cela m’inspire à ouvrir ma créativité dans chaque aspect de mes projets. Un autre stagiaire s’est exprimé en ce sens.
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