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STAGE CNV - Module d’approfondissement : « La puissance de la gratitude »

Juin 2023 - Montbrun Bocage (31) - Stage de 3 jours animé par Lise Rodien - Formatrice certifiée du CNVC ® (et ma référente pédagogique)

Journal de bord / 2.3 - Stagiaire

 

Pour rappel. Le présent document est un compte rendu de stage, d'expérience. Il est MA vision, de comment j'ai vécu les choses. Ce sont MES jugements et interprétations, MES prises de consciences, MES doutes, MON questionnement. Les notions que je partage au sujet de la Communication Non Violente, représentent ce que j'ai compris du processus. C'est le témoignage d'un apprentissage, d’un parcours,  d'un vécu et d'une évolution.

Pour conserver au maximum la confidentialité, les noms et prénoms des formateurs/formatrices, de l’ensemble des équipes pédagogiques (assistant(e)s), des participant(e)s, ainsi que, l’intitulé précis des stages ne sont pas mentionnés.

Les noms et prénoms de Lise Rodien, la formatrice du présent stage sont exceptionnellement mentionnés, car elle est ma référente et superviseuse pédagogique. Lise m’a autorisé à la nommer.

 

INTRO Encore 3 jours intenses en émotions. Super groupe : beaucoup d'échanges !

Pour la première fois, je n'ai quasiment pas pris de notes. Ce n'est pas quelque chose que j'ai choisi au départ. Dans l'après-midi du premier jour, je me suis aperçu que je n'avais pas écris grand chose, ouvrant le défilé de pensées : « Comment vais-je faire mon compte-rendu ? Comment je vais pouvoir organiser mes notes s'il n'y a pas de notes ? Et si j'ai besoin plus tard de revenir sur le déroulé, sur le contenu, ça va être compliqué, pour trouver un détail, une info ! Il ne va rien me rester de ce stage quand j'aurais tout oublié ! ! ! » …avec la croyance : « Je suis quelqu'un qui a besoin de noter les choses, je n'ai pas confiance en ma mémoire, il y a bien trop de choses dans ma tête et peu de place libre ! » …et une demande : « Je demanderai à Lise si elle est d'accord pour me partager son déroulé ! » - Et puis une autre part est apparue, en murmurant : « Lâche prise ! Vis le moment présent ! Laisse-toi traverser ! Fais-toi confiance ! Vis l'expérience ! » Cette part se souvenait de ce que Lise qui avait dit pendant le stage « Au cœur de soi », à un moment où elle proposait aux stagiaires de lâcher un peu les notes : « J'ai confiance qu'il vous restera du stage ce qui est bon et ce qui a été important pour vous ! » - Après avoir écouté ces deux parts, je décidais pour ce stage d’écouter la demande de la part qui propose de faire l'expérience, de juste vivre ce qui est là, instant après instant. Je me suis dis que la thématique du stage était une bonne occasion pour faire cette expérience, d'aller voir là où il m'est inhabituel d'aller voir chez moi. Je pressentais le thème de la gratitude comme quelque chose à vivre avant tout, très chargé en émotions et demandant peut-être encore plus de présence que les autres stages, afin d'éprouver profondément ce module. Et tant pis pour les notes. Je prends en notes que ce que j'ai l'élan de noter, par-ci, par-là, une phrase entendue qui résonne, une prise de conscience... ça ira bien. Je me dis que si un jour j'ai besoin d'infos pratiques sur le module gratitude, je saurai les trouver ailleurs à ce moment là.

Je constate que j'ai vécu ce choix sereinement, cela m'a permis de ne pas vivre le stage sous l'emprise de l'exigence du stagiaire bon élève. Je remarque que la part paniquée (qui aurait voulu des notes), s'est très vite détendue finalement, elle a elle-même rapidement lâché prise, comme si elle s'y entraînait en secret.

Je comprends que cette part a certainement elle aussi besoin (en besoin racine) de sérénité et que sa stratégie est d’être studieux, mais lorsqu’elle constate que la sérénité est atteinte, par une autre voie et même si c'est grâce à la stratégie du lâcher prise, c'est ok pour elle.

C'est donc dans cet état d'esprit que je rédige ce compte-rendu, où je m'offre la possibilité que ce qu'il me reste de ces trois jours, ne soient pas forcément la restitution fidèle du programme de Lise sans oublier aucun détails.

Voyons ce qui sort, comme ça sort !

Ici aussi, je constate que je ressens de la détente en écrivant ces mots. Post-it du début de stage - Qu'est-ce que je suis venu chercher dans ce stage ? Je suis venu chercher le temps de prendre le temps. - Quelles sont mes craintes, mes peurs ? Prendre trop de place (la place d'un autre) - Qu'est-ce que j'aimerais vivre ? Pouvoir communiquer en toute liberté et authenticité.


Mise en commun du groupe d'objets symbolisant des êtres chers lors d'un exercice de partages et communion de gratitude
Pot-pourri de multiples gratitudes du groupe pour des personnes qui leur sont chères

 

EN VRAC !

J'ai envie de commencer par dire en vrac :

> J'ai adoré me foutre la paix avec cette histoire de notes


> Du fait de me rendre plus disponible en ne focalisant moins sur les notes, cela m’a permis d’amorcer aussi une autre pratique pendant tout le stage que j’ai adoré ! ! !

Je me suis régulièrement demandé lors d’une consigne : Est-ce que j’ai envie de faire cela ? Quand est-ce que j’ai envie de faire cela ? Comment j’ai envie de faire cela ?

C’était à chaque fois, quelques secondes, une pratique éclair, à l’instant.

Ce que je cherchais c’est choisir d’agir toujours depuis un espace intérieur de consentement, là, quand et comment c’est bon pour moi.

Je note que cette pratique fait son chemin et je lui vois clairement comme origine le stage « Au Cœur de Soi » et le soutien de Lise lorsqu’elle m’encourage de faire à mon rythme et toujours comme c’est bon pour moi.


> J'ai adoré être traversé par de fortes émotions pendant les exercices où je travaillais sur des aspects de mon histoires qui me bouleversent et aussi être témoin des émotions des autres stagiaires lorsqu'ils/elles s'autorisaient à les vivre en temps réel devant le groupe.

Je me sens pleinement vivant lorsque les émotions font des vagues en moi, font couler les larmes de mes yeux, me donnent des frissons, me tordent parfois le ventre, me donne envie de me prendre ou de prendre l'autre dans les bras.

J'aime vibrer, que la sensation soit agréable ou parfois désagréable. Je fais un lien avec ce que j’ai pu vivre lors d’expériences de prise de psychotrope. J'ai le souvenir de cette sensations de vagues puissantes, impressionnantes, incontrôlables et dans lesquelles je me laisse chavirer, emporter, sans résister, ce qui me permet à la fois de vivre profondément l'expérience et aussi de pouvoir à un moment en ressortir, à l'image du surfeur avec la vague qui l’emporterait : Aller dans le sens de, aller avec, pas contre…


> J’ai beaucoup aimé qu’une stagiaire me parle de son cœur, de la part cœur organe.


> La gratitude, c'est le choix à un moment, de regarder la vie autrement, sous un autre angle (et j'ajouterais que c'est la pratique de « où je porte mon attention, pour me donner les meilleurs chance de me rendre la vie belle ? »).

Lise nous montre un point noir sur une feuille blanche et nous demande ce que nous voyons > Le cerveau reptilien focalise sur le point noir (sur ce qui ne va pas, sur le danger) et il ne voit pas tout ce qu’il y a autour / La gratitude aide à voir tout le reste de la feuille.

La pratique de la gratitude me permet d'affiner ma perception et pratiquant une vision multiple depuis des angles différents, de faire attention au détail et m'entraîne à l'observation.

> La pratique de la gratitude en OSB demande de ralentir, de prendre le temps d’identifier l'intention, observer les sensations physiques, les sentiments, identifier les besoins nourris. Avant de remercier, je prends le temps de vivre avec douceur, de respirer, pour un contact avec moi et avec l'autre.

> Je crois que le chacal est capable de ressentir de la gratitude, mais qu'il ne sait pas comment l'exprimer autrement qu'avec des récompenses ou des compliments.


> On peut avoir de la gratitude pour un moment difficile qu'on a vécu ou un choix douloureux qu'on a fait, lorsque ce choix par exemple aussi douloureux soit-il a permis de vivre quelque chose qui nous était indispensable (exemple lorsque j'ai fais le choix de quitter mon épouse après tant d'années de souffrance dans notre relation). Lorsque je me reconnecte à cette situation, j'ai une boule au ventre, un poids sur les épaules et une douleur dans les coudes. Lorsque je connecte à tout ce qui s'est passé ensuite, tout ce que cette décision m'a permis de vivre, je ressens de la gratitude pour ce choix que j'ai pris et auquel je me suis tenu, malgré l'inconfort et toute la douleur qu'il a engendré chez moi et chez mon épouse. Ce choix, m'a permis de sortir d'une impasse, d'un état d'impuissance, des tensions quotidiennes et de me mettre en action, en mouvement pour en arriver jusqu'où j'en suis maintenant : une vie où je me sens aligné, authentique, puissant et heureux.


 

PISTE DE DANSE "TRANSFORMER LE DEUIL EN GRATITUDE"

+ Détail de la piste : Etape 1 Prendre une situation que j'ai vécue et la noter... Observation. Etape 2 Je fais le deuil de ce que j'ai perdu... Besoin(s) non nourri(s). Etape 3 Je prends la mesure de la douleur ressentie... Sensation(s) corporelle(s), sentiment(s). Etape 4 Je tente de voir ce que cela m'a permis de vivre au-delà de la souffrance. L'impact de ce fait sur mes choix de vie, mes valeurs... Etape 5 S'ouvrir à la grâce de la gratitude et dire merci à la vie (OSBD). > J'ai vécu une expérience profonde sur la piste de danse proposant de cheminer depuis une situation difficile, en passant par le deuil des besoins non satisfaits, pour finir par atteindre un état de gratitude pour le chemin parcouru. J'ai repris la situation avec mon père, partant d'une profonde fracture qui nous avait éloignée et qui aujourd'hui s’est déjà bien transformée et où la relation est vécue dans un lien où l'amour est au premier plan (j’en avais parlé dans mon compte rendu du Stage CNV - « Introduction à la Communication Non Violente – Modules 1,2,3 »). > Pendant cet exercice j'ai pu : - poser clairement l'observation de la situation, des faits à l'origine des douleurs vécues dans notre relation et absence de relation sur une trentaine d'année - lister les besoins non nourris et en refaire le deuil plus sereinement - voir tout le chemin parcouru, à partir de ma rencontre de la CNV : mes transformations intérieures, comment mon regard à changé sur le monde et comment j'ai les moyens aujourd'hui de placer mon attention sur ce qui est beau dans la vie, sur ce qui me fait de bien, ce qui est bon pour moi, mes prises de consciences; - formuler la gratitude d'avoir rencontrer la CNV et aussi et surtout la gratitude que je me porte quand je vois ce que j'en fais. La gratitude ici a est très puissante émotionnellement quand je me connecte à tout ce que cette transformation me permet de vivre de merveilleux, de doux, de fort, d'authentique dans la relation aujourd'hui avec mon père, tout cet amour. > J'ai l'impression que l'expression de la gratitude devant des témoins me fait vivre l’expérience plus profondément et donne tout son sens à la pratique.

L'émotion est tellement forte qu'il m'est apaisant de la partager, de la vivre avec quelqu'un qui m'accompagne, qui juste est là, à qui je peux donner la main, qui peut me prendre dans les bras, au cas où, quelqu'un qui me donne la sécurité que je peux aller à fond dans l'émotion de la gratitude.

- La présence d'un témoin m'aide aussi à ancrer le vécu, le chemin parcouru, cela nourrit mon besoin de reconnaissance.

- L'émotion de la personne est peut-être plus importante pour moi que sa reformulation verbale. A travers l’émotion de la personne qui me rejoint là où je suis touché, s’ancre la réalité de ce que je vis et cela me permet de vivre mon besoin de communier, de reconnaissance et de partage.


> Lors de cet exercice pendant le passage d'une stagiaire, accompagnée par un assistant de Lise, je suivais son évolution tout au long de la piste de danse comme un enfant devant la télé, qui suit tous les efforts du héros et qui a tellement envie qu'il y arrive !

J'avais envie d'intervenir dans l’accompagnement, mais j'ai eu le réflexe pour la première fois peut-être de me poser la question : « est-ce au service de la personne qui travaille ? »

J’ai pu voir alors qu’en réalité, j'avais des idées, des trucs à dire, je sentais où elle allait, j'avais envie de lui mâcher le travail, comme le font les enfants à un spectacle de marionnettes en criant au héros que le loup est juste derrière lui.

J'ai aimé éprouver cette retenue qui, je pressens, me sera très utile à l'avenir si j’arrive à la convoquer.

Je vois également et j'accueille mon enfant intérieur-sauveur, qui a eu du mal à se contenir et j’honore sa bienveillance à vouloir contribuer !


 

EXERCICES AUTOUR DE LA GRATITUDE

Partages et communion de gratitude > Un exercice sur le partage de gratitudes en relation avec des êtres qui nous sont chers, m'a particulièrement touché. - Chaque stagiaire part se promener avec un bol, dans lequel il place des objets ramassés, des éléments de la nature trouvés en chemin et qui lui font penser à des personnes qui ont compté dans sa vie et pour qui il a des gratitudes. - Nous sommes ensuite invités à venir, à tour de rôle, déposer dans un contenant commun nos objets, un par un, en nommant ces personnes qui nous sont chères et les gratitudes que nous avons pour elles. - A la fin de l’exercice, il devait y avoir plus d'une centaines d’éléments dans le contenant, c'était impressionnant de mesurer graphiquement cette masse de gratitude et la quantité de personnes nommées par le groupe, ces entités, les vivantes, les disparues, réunies symboliquement ici toutes ensembles C'est un exercice que j'aimerais un jour partager à d'autres.

Ma collecte d'objets symbolisant des êtres chers pour l'exercice de partages et communion de gratitude
Ma collecte de gratitude à des êtres chers

Une lettre de gratitudes pour soi-même J’ai beaucoup aimé aussi l’exercice de l’écriture d'une lettre nous étant adressée en imaginant qu’elle a été écrite part une personne de notre choix et qui délivrerait une gratitude de cette personne à notre égard. En binôme l’un lit la lettre que l’autre s'est écrit à lui-même. La personne qui a écrit la lettre donne un peu de contexte pour celle qui va la lire : qui est la personne qui est sensée avoir écrit la lettre, est-ce qu’il y a une situation reliée à cette lettre ? - J'ai choisis Moumoutte, la petite chatte de la maison. Cet exemple était intéressant. C'était comme si cela pouvait m'aider à me connecter encore mieux à elle, en l’entendant formuler des gratitudes avec des mots humains, au-delà de ses ronrons, de ses miaulements, des ses pattes me malaxant... Je note que cela m'aide à mieux accueillir ces moments où elle nous rapporte des souris en essayant de me connecter au sens qu'elle y met possiblement, au-delà de ce que cela peut avoir de désagréable pour moi. Stéphane Merci pour toutes ses caresses que tu me fais, c’est tellement doux pour moi. Merci chaque fois que je miaule, de me répondre, je me sens exister et rassurée. Merci de me faire signe pour que je monte sur tes genoux quand tu es à ton bureau, ça aussi ça me rassure et ça m’aide à me décider parce qu’il me faut toujours un temps avant de grimper, ch’ai pas, un truc de chat… ? En tout cas, saches que je kiffe grave les caresses sur tes genoux, mes ronrons et ma transe de chaton en extase de tétée, en témoignent largement. Et enfin, merci de ne pas me crier dessus lorsque je te rapporte une souris, je sais que tu n’aimes pas ça, je ne peux pas m’empêcher, c’est ma façon de te faire des cadeaux, je sais que tu sais que je suis un chat. Merci de ne pas me rejeter à cause de ça. Je me sens du coup comprise et accueillie pour ce que je suis. Je te miaou, Moumoutte



Expression de notre gratitude dans une lettre qu'on écrit à quelqu'un Thom Yorke, On ne se connait pas et il est peu probable que je te rencontre un jour. Il m'est donné l'occasion ici te maintenant de pouvoir te formuler ma gratitude pour toi. Merci pour la globalité de tes compositions musicales et leur interprétation que ce soit avec le groupe Radiohead ou avec tes autres formations. Ta musique est pour moi un vecteur qui m'apport du plaisir, de la douceur, de la joie, de la légèreté, de l'espace. Elle me permet de voyager, de vivre des sensations de liberté et me donne envie de créer. Lorsque j'écoute tes créations, je me sens comme un oiseau qui survole des paysages magnifiques, ou comme dans vaisseau spatial qui file à travers le noir intense du cosmos et ses étoiles, je vis quelque chose à la fois d'immense, de puissant et de très doux. A chaque fois que je passe tes morceaux sur mon ordinateur, je me fais un cadeau, je goûte ma capacité à m'offrir ce qui me fait du bien. Ecouter ta musique lorsque je travaille me donne du courage, me soutien avec légèreté, me fait encore plus prendre de plaisir à ce que je suis en train de faire. Je pourrais comparer ce plaisir sonore au plaisir gustatif que je ressens lorsque mes sens captent la subtilité des différents parfums et saveurs qui cohabitent dans un plat de cuisine thaïlandaise en se mélangeant sans s'annuler les uns les autres. Je dévore ton univers musical avec les oreilles comme ma cuisine préférée avec la bouche, avec gourmandise et je fais régulièrement des "hummmm", "Wouaaa", "La vache !", " C'est trop bon". Stéphane



La gratitude : un outil au service de lien et de la relation

Elle m'aide à identifier les besoins de l'autre à travers la reconnaissance qu'il a pour moi en me décrivant comment je contribue à les satisfaire : j'en apprends sur l'autre et j'apprends comment me relier à lui, c'est une occasion de découvrir mes interprétations et de pouvoir les transformer en ce que vit l'autre réellement.

- De la même manière lorsque j’exprime ma gratitude à l’autre, je découvre des choses sur moi, sur mes besoins, sur les stratégies pour les nourrir...

L'ami secret Comme souvent dans un stage, cette proposition revient souvent. C'est souvent un moment émouvant. Ici il était question de révéler en fin de stage à notre ami secret (dont nous avions au préalable tiré au sort le prénom), une chose qu'il a dit, fait et qui a contribué pour nous et de lui exprimer notre gratitude en lui précisant en quoi ce qu'il a fait ou dit à contribué pour nous. Toi, stagiaire, pendant la partie rédaction de l'exo "Gratitude pour soi, qu'est-ce que j'ai d'unique à offrir ?", tu t'es allongée sur des matelas, tu semblais bien installée, confortablement, tu avais le sourire et les yeux qui pétillaient, ce que j'ai interprété par elle est heureuse, détendue, à sa place et je me suis dis : "Voici quelqu'un qui est à l'écoute de ses besoins et qui les nourrit et cela m'a apporté de la joie et de l'inspiration. J'ai reçu cela comme un cadeau, alors je voudrais te faire un cadeau à mon tour en t'offrant un moment sonore et vibratoire. J'ai déplacé les matelas sur lesquels je l'avais vu allongée et les ai positionné tout proche du gros gong qui se trouvait dans la salle. je lui ai demandé de s'allongé à nouveau, la tête proche du gong et j'ai joué pendant environ 10 mn. C'était un super moment. J'ai eu beaucoup de plaisir à jouer et à jouer pour elle, comme si c'était un soin. Elle a beaucoup apprécié aussi, et dit que cela avait été comme un voyage, avec des sensation d'oiseau qui survole un immense espace. Les membres du groupe se sont spontanément arrêtés dans leurs activités le temps de ce moment musical qui s'est improvisé comme un mini concert et auquel ils ont assisté.


Gratitude envers soi-même - J'ai de la gratitude pour moi-même d'avoir choisi l'espace fumeur pour rédiger ma gratitude envers moi-même (voir plus bas le contexte logistique inconfortable de "l'espace fumeur" du site qui m'a bien stimulé). - Je sens que ça pétille en moi comme si je m'apprêtais à faire une blague, je me sens amusé et joyeux. - Besoins nourris : liberté / jeu / adaptabilité / transformation / recyclage / détournement et Qu'est-ce que j'ai d'unique à offrir au monde ? - Le témoignage de la transformation que la CNV à opéré en moi et sur ma vie, le passage de l'état de guerre permanent à une paix manifeste, de la douleur qui a laissé place à la douceur. - Je me sens émue, joyeux. Je ressens comme l'apaisement d'après avoir pleurer : la légèreté du poids de l'étouffement qui s'est dissipé. - Besoins nourris : partage / témoigner / sens / authenticité / transmettre / contribuer / liberté


Notes de diverses gratitudes sur 3 jours + Bienfaits que nous apporte la vie et les besoins qui sont nourris : - Les cerises que je peux manger et aussi partager avec quelqu'un > besoins nourris : plaisir / gourmandise / me relier par le souvenir à ma grand-mère et notamment la dernière fois que je l'ai vu. - La sexualité > besoins nourris : contacts physiques / intensité / jeu / plaisir / amour - L'eau fraiche que je peux boire > besoins nourris : douceur / ressourcement / sentir la vie qui coule en moi / abondance / sécurité / santé - Vivre avec la chatte Moumoutte > besoins nourris / tendresse / douceur / contact physique / dialoguer autrement qu'avec des humains - Être en contact avec des animaux > besoins nourris : douceur / communication / me relier au vivant - Vivre en Bretagne > besoins nourris : partage / simplicité / douceur / me sentir à ma place. - Existence de ce stage > besoins nourris : jeu / plaisir / prendre soin de moi en faisant ce qui est bon pour moi / faire des expériences / apprentissage - La musique électronique > besoins nourris : créativité / voyager / danser / sentir mon corps à l'intérieur - Les drogues, naturelles ou synthétiques > besoins nourris : expérimenter / voyager / rire / transformation / créativité / lâcher prise - La solitude > besoins nourris : me retrouver avec moi-même / faire ce qui est bon pour moi / calme / sérénité - Gourmandise > besoins nourris : plaisir / dévorer la vie à pleines dents

+ Gratitudes envers soi-même : - Merci à moi d'avoir sollicité tout le groupe pour chercher le téléphone d'une stagiaire qui l'avait égaré > besoins nourris : prendre soin des autres / contribuer / collaborer / interdépendance. - Merci à moi d'avoir renouer avec mon père > besoins nourris : douceur / paix / amour / lien / sens - Merci à moi d'avoir essayer de vivre mon intention du jour : prendre le temps > besoins nourris : cohérence / expériences / qualité de relation avec moi-même - Merci à moi d'avoir dialogué avec les gens du gites au sujet de mon inconfort concernant leur gestion des fumeurs sur le site > besoins nourris authenticité / éprouver la CNV / prendre la mesure de mon évolution dans ma manière de m'exprimer / écouter et d'entrer en relation - Merci à moi de m'autoriser de la vulnérabilité dans le groupe, devant et avec l'autre > besoins nourris puissance / responsabilité / ouverture : cohérence / sens / connexion à moi-même et aux autres - Merci à moi, d'oser être qui je suis, de ne pas faire semblant d'être quelqu'un d'autre > besoins nourris : sens / présence à la vie / singularité / authenticité

Galet avec écrit la mention "Merci", offert par Lise Rodien à chaque personne du groupe
Un merci sur un galet, offert par Lise, au choix, à chaque stagiaire
 

LES + > Création Littéraire J'ai eu aussi la chance, un soir après la journée de travail, de pouvoir participer à un mini atelier d'écriture proposé par une stagiaire qui œuvre dans ce domaine. C'était vraiment plaisant, je me suis amusé et j'ai pu reconnecter avec le plaisir d'écrire (ça faisait un moment...). Ce fut agréable de pouvoir écrire sur d'autres thématiques que sur lesquelles j'écrivais avant. Cela m'a permis de commencer à dénouer la croyance limitante que « si je crée, (ici si j'écris), ce sera à coup sur pour pointer l'horreur humaine en vomissant ma vie et que si je ne crée plus c'est parce que tout va bien maintenant dans ma vie. » Bref un chouette moment d'ouverture et là aussi de lâcher-prise où je me suis foutu la paix et où je me suis autorisé à essayer au lieu de juger, de goûter pour vois si ça me plaisait et ça m'a plu.



> Point logistique inconfortable et stimulant La situation : Le site qui accueille le stage est entièrement non fumeur. Un espace cependant à été délimité pour fumer : à l’entrée du domaine, face au parking, sur un mini banc. En tant que fumeur, j’ai été tout de suite activé par la pancarte à l’entrée qui annonce tout de suite la couleur. Quand j’arrive, je rentre en tant que fumeur du coup. Je n’aime pas trop être accueilli par un truc qui me fait penser à ma dépendance. En Chacal :

- Me voilà idéalement stigmatisé ! - La compagnie des voitures pour fumer, loin, au bord de cet espace magnifique par ailleurs : c’est quoi le projet ? Voudrait-on ici punir les fumeurs parce qu’ils fument ? - Merde, je vais donc devoir choisir entre fumer et discuter avec les autres : J’espère qu’il en a qui fument ! ! ! Et si je ne m’entends pas avec ceux qui fument ? !!!

- ETC… > Cette situation était suffisamment présente pour que je n’en fasse une occasion de pratiquer la CNV : traduire mes jugements en besoin, voir mes sentiments et me faire la demande d’aller à la rencontre des gens du lieu pour échanger avec eux à ce sujet. Le RDV a eu lieu et j’ai pu partager ce que cela me faisait, les interprétations que j’avais et aussi mon recul à ce sujet, entendre leur réalité, mon intention était vivre l’expression authentique et l’écoute empathique. Quoi qu’il en soit et vu que je n’attendais pas de résultat, de solutions émergeant de notre échange, ce n’était pas le but : je me suis adressé au groupe et exprimé sur la question et notamment à la tristesse et la colère que cela me faisait d’être coupé des autres par l’injonction lorsque je souhaite fumer. Evidemment cela relève de ma responsabilité de choisir de fumer ou non, mais pour ne pas rester prisonnier du binaire, je propose, j’exprime au groupe que je serai heureux de parfois être accompagné lorsque je pars m’exiler sur le parking fumeur… Je vis ici une belle expérience de transformation et j’en suis ravi.



> Gratitudes pour maman et papa + Je me souviens de la gratitude que j'avais pour mes parents, quand j'étais petit, lorsque je recevais des cadeaux qui correspondaient exactement à ce que je souhaitais et que je n'avais pas demandé ou a des moments inattendus. Voici mes gratitudes, je ne sais pas si j’aurais un jour l’occasion de les transmettre, mais je les ai écrit déjà : >>> Papa, à un Noël, quand j'étais petit, tu m'as offert mon premier vaisseau StarWars : le X-Wing de Luke Skywalker. Je voulais te remercie aujourd'hui même après toutes ces années, car c'est un souvenir très ancré en moi. Je me souviens de la joie que m'avait procuré cette surprise, je ne m'y attendais pas du tout, je pense que ce qui m'a vraiment marqué sans le comprendre c'est combien tu devais m'aimer pour savoir tellement bien ce qui pourrait me faire plaisir. J'ai en souvenir aussi le moment que nous avions passé ensemble pour monter le vaisseau, le décorer et que tu étais toi-même comme un enfant en faisant ça avec moi et que c'était très joyeux pour moi qu'on partage cela tous les deux. Je voudrais te remercier de manière général pour tous ces moments que tu as passé à jouer avec moi, avec les playmobiles, les légos, tout ce temps que tu passais à m'aider à construire des choses, des histoires, des univers, avec tous ces jouets. Je me rends compte aujourd'hui que c'est probablement toi qui m'a transmis en partie cette faculté que j'ai à créer, à inventer et aussi à concevoir des projets avec beaucoup de soin et de précision et de persistance. Je voulais te remercier pour que tu puisses mesurer que tu m'as transmis beaucoup de chose, juste en étant là, juste en jouant avec moi et en me montrant comment toi tu t'y prenais et qu'aujourd'hui dans ce que je suis et que j'aime chez moi tu n'y es certainement pas pour rien. Merci donc pour ces graines que tu as semé en moi et qui ont fait naître la personne que je suis maintenant. Qu'est-ce que ça te fait d'entendre cela ?

>>> Maman, je voulais te remercier pour ce jour où l'on m'avait enlevé une verrue plantaire au bistouri électrique et que l'anesthésie locale ne fonctionnant pas bien, j'avais énormément souffert. Mon souvenir est flou comme dans un rêve, mais je me souviens qu’après l’opération, sur la route du retour, papa avait garé la voiture, je pensais que tu étais sortie de la voiture pour acheter des trucs à la pharmacie pour moi, on attendait avec papa dans la voiture, j'ai le souvenir d'être à l'arrière, couché, comme prostré, fatigué et traumatisé par l'expérience que je venais de vivre et avec une douleur persistante.

Puis tu es rentrée dans la voiture et là tu m'a tendu deux jouets, deux figurines du dessin animé La Bataille des Planètes. Je me souviens de la joie que j'ai ressenti à ce moment là et comment ton geste envers moi avait effacé la douleur et m'avait tant soutenu.

Je me dis aujourd'hui que ce geste que tu as eu pour moi, a dû m'apporter vraiment tout l'amour et le soutien qu'un enfant peut attendre de sa mère pour traverser ce genre de moments difficiles à un moment où j'en avais tant besoin, je voudrais donc te remercier pour cela.

Qu'est-ce que ça te fait d'entendre cela ?


L'espace de travail, à l'intérieur, à l'extérieur, perché, en hauteur, ça promet ! - Deux potes du stage - L'indispensable Amour : elle est souvent là cette pomme de terre, si on fait attention - Un autre pote du stage en plein moment de gratitude


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