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STAGE CNV - Module d’approfondissement : L’empathie

Septembre 2022 - Maisons Laffitte (78) - Stage de 2 jours animé par une formatrice certifiée du CNVC ®

Journal de bord / 1.7- Stagiaire

 

Pour rappel. Le présent document est un compte rendu de stage, d'expérience. Il est MA vision, de comment j'ai vécu les choses. Ce sont MES jugements et interprétations, MES prises de consciences, MES doutes, MON questionnement. Les notions que je partage au sujet de la Communication Non Violente, représentent ce que j'ai compris du processus. C'est le témoignage d'un apprentissage, d’un parcours,  d'un vécu et d'une évolution.

Pour conserver au maximum la confidentialité, les noms et prénoms des formateurs/formatrices, de l’ensemble des équipes pédagogiques (assistant(e)s), des participant(e)s, ainsi que, l’intitulé précis des stages ne sont pas mentionnés.

 

INTRO La formatrice nous confie qu’il y a eu des annulations de dernière minute et qu’il n’y avait pas assez d’inscrits, certaines personnes viennent d’un groupe de pratique qu'elle anime. C’est quelque chose que je note et qui je remarque est fréquent ! Il semble que ce ne soit pas évident de remplir les stages, niveau participants ! J’entrevois ici quelque chose à quoi je me suis souvent confronté, que ce soit pour remplir des vernissages, des spectacles, des événements : la communication ! Je me dis que si j'ai trouvé un espace professionnel où j’ai l'élan de me déployer, je n’en ai pour autant pas fini avec la communication ! Comment vais-je m’y prendre pour rester aligné avec ce que je vis aujourd'hui et bénéficier à la fois de mes expériences passées en création d’outils et de campagne de communication ? Je suis à la fois inquiet et curieux de la rencontre de ces deux univers. Comment vais-je gérer le temps, la place conséquente prise par l’outil informatique, que demande le travail de communication au service de la viabilité d’un projet qui attend du public pour fonctionner ? >>> Mise à jour Décembre 2023 Pour ce compte rendu, comme ce sera le cas pour trois autres (stage auto empathie , stage colère en suisse, colère en France), je vais m’appuyer sur des notes qui datent et qui parfois ne me parlent plus. Je vais donc lister mes souvenirs comme des fragments qui permettrons probablement moins de se représenter l’évolution au cours du stage. Aujourd’hui j’ai plus une vision d’ensemble des stages sur l’empathie, l’auto empathie, la gratitude, les croyances limitantes et les comparaisons, que je mets en lien. Mon évolution s’inscrit plutôt sur l’ensemble de ces thématiques plus qu’au sein-même de ces stages.


Je note pendant le tour de table où chacun fait le point de où il en est de son parcours en CNV, que ça prend un bon paquet de temps. Je me fais la réflexion au niveau méta : comment gérer ce temps, en étant garant que chacun puisse s’exprimer s’il le souhaite, tout en gérant les personnalités qui prennent beaucoup de place et le déroulé du stage ? ! ! !


 

ECOUTE EMPATHIQUE 


Réviser nos habitudes d’écoute

- Écoute empathique profonde - Expérimenter le pouvoir de transformation de l’écoute empathique - Expérimenter être écouter de l’autre

- On travaille ici la posture de la personne qui écoute

- L’écoute empathique peut aider a clarifié soi-même ce qu’on vit - Vivre l’empathie aussi de manière organique - Accueil de l’énergie de l’empathie > prendre le temps - Vérification chez l’autre s’il a un besoin d'écoute empathique - La qualité de présence c'est être là simplement


Différence entre la sympathie et l'empathie

Intentions de l’écoute empathique

- Connexion

- Attention sur l’autre : être pleinement présent à l’autre

- Se laisser résonne

- Être soi-même

- Avoir confiance que l'autre à les ressources pour nourrir ses besoins

- Proposer des besoins qu'on pressent identifier

- Toujours vérifier : la disponibilité de l’autre / ramener, reformuler au présent / mode interrogatif. À la question : "Est-ce que c’est ça ?", la réponse "Non" est un cadeau qui donne de l'info autant qu’un "Oui".


> Lorsqu’on est perdu dans "que faire avec ce que l’autre nous partage ?" et qu’on se sent peut être un peu bloqué sur la partie traduction en besoins : on l’exprime en expression authentique : « je ne sais pas comment faire avec ce que tu me partages, de quoi aurais-tu besoin ? ».

> Bloqué sur la reformulation des jugements en besoins ? : Essayer la proposition "mot à mot" !

> Exercice éclair fait en duo : à partir d’une situation qu’on explique pas, on donne 3 sentiments / Très rapidement, l’autre propose 3 besoins / On vérifie et/ou corrige / On interverti les rôles.

- intéressant pour ma pratique, car je me sens en faiblesse sur la reformulation avec traduction des jugements. J’ai encore du mal ici à faire confiance à mes intuitions. > Lorsque l’autre a besoin d’une écoute empathique on peut noter :

- S’il est en répétition sur un mot, un terme, c’est qu'il y a probablement à creuser ici.

- On peut vérifier à son débit de parole, où il en est de son besoin d’écoute empathique, plus cela se calme, plus à priori le besoin est nourri...



L’auto empathie 

> La pratique de l’écoute empathique invite au préalable à la pratique de l’auto empathie.

Principe de « Ventre affamé, n'a pas d’oreilles ». On essaie ici, avant de retourner vers l’autre, de s'exprimer, d’identifier nos besoins non nourris, par exemple à la réception d'un message stimulant et on essaie aussi de se reconnecter à un moment où ce besoin a été nourrit.

Nous travaillerons cette pratique par groupe de 3/4.


 

EXERCICES 


Exercices corporels

> Exercice du miroir, que je connais mais qui offre toujours une bonne expérience de la reformulation par mimétisme, mais aussi si on réussi à approfondir les perceptions corporelles, où on peut avoir accès à une qualité de connexion avec l’autre qui va au-delà de la reproduction de se que fait l’autre, en ressentant ses mouvements en plus de les observer.


> Exercice dos à dos (binômes personnes + ou – de même taille) :

- Porter son attention sur les perceptions corporelles : quels sont les points d’appui, ressent-on la température du corps de l’autre ?

- A tour de rôle, laisser sortir un son continu pendant que l'autre ressent dans son propre corps, sa propre caisse de résonance le son de l’autre.

- Écouter le corps plus que les mots : porter son attention sur la sensation physique, au-delà du mental.

- Savoir être : la qualité de présence c’est différent de comprendre

> Intéressant aussi en méta pour le stage CNV & Corps !


En binôme, 3 manières d’offrir et de recevoir de l’écoute empathique

1 - Ecoute empathique silencieuse

- J’écoute : c'est plutôt difficile pour moi, se manifestent des parts qui mettent en doute ma capacité à reformuler dans ce contexte. Je ne me fais pas confiance et cela altère quelque peu ma disponibilité à une pleine présence.

- Je parle : C'est agréable. Je vis une réelle liberté à laisser sortir ce qui sort, comme ça sort.


2 - Ecoute empathique avec reformulation mot à mot

- J’écoute : Cela me rassure plus sur le fait que l'autre se sente, se sache (?), bien écouté, au point d’être précisément reformuler.

- Je parle : Je ressens le même bénéfice. Je note en plus que cela contribue pour mesurer si je me suis bien fait comprendre en m'exprimant.

- Dans cette approche, je note que cela fonctionne si celui qui parle introduit des pauses dans sa narration. Si les pauses ne semblent pas naturelle, j’y vois un apprentissage quant au débit de parole qu’on peut avoir. J’ai l'intuition que d’introduire des pauses, des respirations dans la narration est au service du lien, de se relier.

- C’est une technique particulière qui pourrait bien rendre service lorsqu’on a une pensée complexe à déplier, en y allant étapes par étapes.


3 - Ecoute empathique avec reformulation via la proposition de traduction des jugements, des pensées en besoins nourris ou non nourris.

- J’écoute : Je me sens plus essayer de me connecter à l'autre.

Il y a aussi une part qui ne sent pas à l’aise avec la reformulation : hypothèse / vérification et qui voudrait tomber juste. Cette part "sauveuse" ne laisse pas beaucoup de place à la confiance pour moi même, ni à l'erreur.

- Je parle : Me permet de préciser encore plus que via la reformulation mot à mot

- Il me manque comme une étape, savoir ce que ça fait à l’autre d'entendre ce que je dis, ce serait quelque chose comme vérifier le lien dans comment l’autre éprouve mon récit.



En binôme, 20 mn d’écoute empathique en silence

- L’un s’exprime pendant 20 mn. L’autre écoute en silence. A la fin de l'exercice, celui qui s’est exprimé demande éventuellement de quelle manière il souhaite, s’il le souhaite de recevoir une reformulation.

- Je parle : J’ai vécu ici ce qui pour moi est un joyau expérientiel et un solide repère aujourd'hui dans mon vécu de l'empathie .

> Mon sujet était la CNV dans ma vie, au quotidien et la magie de la transformation.

> C’est la première fois de ma vie que je peux parler pendant 20 mn sans être interrompu et c’était incroyable. J’ai tout l’espace pour développer mon sujet, le déplier, me questionner, me souvenir, réfléchir à haute voix en temps réel, me confronter et/ou accueillir les moments de silence. J’ai le temps de me connecter à ce qui me traverse, à ce que je ressens, c’est le luxe fantastique de pouvoir aller à mon rythme.

> J'y ai vécu de ce fait beaucoup de place pour l'authenticité, la liberté, le soin, la douceur, la vulnérabilité.

> J'ai vécu un lien puissant avec cette personne qui m’écoutait là, assise en face de moi, j’ai ressenti très fort cette qualité de présence, comme la profonde humilité du témoin qui entend et voit tout.

> Je ne sais plus quelle fut ma demande de reformulation, mais je me souviens que j’ai reçu de mon partenaire une reformulation très détaillée et avec des propositions de reformulations de jugements en besoins très pertinents. J'ai été émerveillé par ces précisions alors que j’avais noté par ailleurs que mon partenaire n’a pris aucune note pendant 20 mn.

- J’écoute : Moins de chose à dire.

> M’exercer à travailler la forme interrogative et être un peu moins dans l’analyse... ?

> J’essai de parler en langage de girafe de rue. C’est vraiment pas évident, mais ça me plait et me donne envie de creuser.


 

CONCLUSION 

> Je suis heureux d’avoir rencontré cette formatrice, qui fait partie des personnes qui ont répondu à ma demande lorsque je me suis confronté à mes difficultés financières. J'ai beaucoup de gratitude pour elle de m'avoir permis de poursuivre mon apprentissage en m’offrant la gratuité de ses stages. Je me dis que j’ai vraiment une chance incroyable et je me souviens aussi en même temps de ma demande tout aussi incroyable, à l’origine de ma présence ici pour ce week-end.


> Je suis très heureux d’avoir approfondi la thématique de l’empathie et suis impatient du prochain stage qui suit, dans deux mois sur l’auto empathie.

Je suis toujours heureux de découvrir les subtilités de la CNV, tellement simples, tellement profondes à la fois.


> Je sens que l’apprentissage s’ancre. Le principe de l’empathie est encore nouveau pour moi, mais là où ça pousse chaque fois un peu plus pour moi, c’est lorsque je peux faire l’expérience de… Je ressens les bienfaits de la pratique. Cela me stimule dans mon plaisir à apprendre et je vois petit à petit mes difficultés non plus comme des limites, mais comme des messagers, des belvédères où je peux faire le point d’où j’en suis ponctuellement.


>>> Mise à jour Décembre 2023  Ce stage fait parti aujourd’hui des expériences que je ressens comme avoir été très modélisantes pour intégrer la pratique du processus CNV. Il restera une référence pour moi, ne serait-ce que pour mon expérience d’écoute empathique silencieuse de 20 mn, que je considère aujourd’hui comme la mise en pratique concrète qui m’a permis au-delà de la compréhension de l’empathie, de l’éprouver.


 

META > Intéressant dans le parcours, avant de transmettre, de faire le stage sur les blessures : se confronter à l’accueil de ses besoins non nourris ! > Chaque fois qu’on questionne l’autre, on le ramène dans sa tête et il quitte son corps…

> Pour mon projet sur le Chacal :

- Quand le Chacal est en colère > on note ses jugements, on identifie les besoins qui sont derrière.

- Le jugement est la voie la plus courte pour aller vers les besoins : une mine d'or vers le besoin


> Proposition de 5 R :

- Ralentir

- Respirer

- Ressentir

- Résonner

- Reformuler


> Je vois qu’à chaque stage, l’espace de travail, le cadre, ont un impacte clairement sur comment je vis le-dit stage (j'en profite) ! Ici, dans cette salle à Maisons Laffitte, après avoir voyager de banlieue en banlieue, je vis comme un inconfort l’aspect non résidentiel du stage, c’est à dire j’identifie combien cela contribue pour moi quand je suis dans un contexte résidentiel et dans un cadre au milieu de la nature. J’ai comme la sensation qu’il manque quelque chose lorsque ces conditions ne sont pas réunies. Je vérifierai cette impression à plusieurs reprises et notamment au cours de stages en appartement.

>>> Mise à jour Décembre 2023 J’apprends à faire avec ce qui est et aujourd’hui, j’ai plus de facilité à trouver de l’inspiration, même dans ce genre de situations.

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